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Incertitudes sur la participation des porte-parole des "gilets jaunes" à la réunion prévue à Matignon

Le Premier ministre doit recevoir vendredi une délégation des "gilets jaunes", mais certains porte-parole refusent de s'y rendre et d'autres laissent planer le doute sur leur venue. 

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Deux des porte-parole des "gilets jaunes" à la sortie de leur rencontre avec le ministre de l'Écologie, le 27 novembre.  (JACQUES DEMARTHON / AFP)

À la veille d'une manifestation prévue sur les Champs-Elysées à Paris, Édouard Philippe doit recevoir une délégation de "gilets jaunes" vendredi 30 novembre à Matignon. Toutefois, le gouvernement peine à trouver des interlocuteurs représentatifs du mouvement de contestation. En milieu de semaine, un des huit porte-parole du mouvement des gilets jaunes, Jason Herbert, a annoncé sur franceinfo que seulement deux d'entre eux, Eric Drouet et Priscillia Ludosky, resteraient "les interlocuteurs du gouvernement"

Certains refusent d'aller à Matignon 

Et pourtant, Éric Drouet, l'un des initiateurs du mouvement de contestation en région parisienne, ne viendra pas faute d'être accompagné par des délégués représentatifs de chaque région. "À titre personnel, je ne ferai plus rien sans cette délégation" a-t-il affirmé sur sa page Facebook. "Ceux qui accepteront d'y aller devront en accepter les conséquences", conclut-il. Son seul objectif, c'est la manifestation de samedi sur les Champs-Elysées, qu'il espère la plus massive possible.


La question de la légitimité de ceux qui prennent la parole au nom des milliers de "gilets jaunes" fait débat. Julien Terrier, une figure du mouvement à Grenoble, estime qu'il est trop tôt pour rencontrer le Premier ministre. Une "gilet jaune" de Corrèze qui faisait partie des huit porte-parole a confirmé à franceinfo avoir reçu une invitation de Matignon mais hésite encore à venir à Paris.  


La présence de Priscillia Ludosky, autre porte-voix des "gilets jaunes" depuis le début du mouvement de contestation, n'est pas confirmée non plus. Sa pétition en ligne "pour une baisse des prix du carburant à la pompe", lancée fin mai et qui a connu un succès fulgurant depuis fin octobre, a dépassé hier soir le million de signataires.

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