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"Le problème d’une renationalisation c’est qu’elle coûte extrêmement cher" : le débat sur la nationalisation des autoroutes relancé

Si Vinci Autoroutes a finalement renoncé à envoyer la facture aux automobilistes passés gratuitement aux péages lors de la mobilisation des "gilets jaunes", la polémique a relancé le débat sur la privatisation des autoroutes.

Article rédigé par Simon Le Baron
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Une barrière de péage vide sur le réseau autoroutier en région Rhône-Alpes. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Vinci Autoroutes n'enverra finalement pas la facture aux automobilistes passés gratuitement aux péages lors de la mobilisation des "gilets jaunes". La société renonce à son intention de demander à ces usagers de régulariser leur situation. Mais cette polémique a relancé le débat sur la privatisation des autoroutes, et sur les privatisations en général.

Le réseau privatisé sous Chirac

Renationaliser les autoroutes : c'est ce que réclament la France insoumise, les communistes, le Rassemblement national ou Debout la France, qui dénoncent le "racket" que subissent selon eux les automobilistes depuis 2006. "Je sais à quelle époque c’était, je sais aussi quelle est la critique qui pourrait m’être renvoyée…" : le député LR Philippe Gosselin s'en souvient bien.

Et pour cause, c'est sous la présidence Chirac que le réseau a été vendu à des sociétés privées. Depuis, François Hollande a bien tenté de revenir dessus. Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, lui non plus n'a pas oublié : "Nous y avons pensé nous-mêmes lors du quinquennat précédent. Le problème d’une renationalisation c’est qu’elle coûte extrêmement cher et qu’elle suppose d’être indemnisée. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas revenir en arrière."

Plusieurs dizaines de milliards d'euros

Ce n'est d'ailleurs pas l'intention du gouvernement, pas prêt à signer ce chèque de plusieurs dizaines de milliards d'euros. Non, il prévoit au contraire d'autres privatisations. "Attention !", prévient Philippe Gosselin, qui sait donc de quoi il parle. "J’invite justement le gouvernement, poursuit le député, si d’autres avant lui ont fait des erreurs, à être extrêmement vigilant avec la privatisation d’Aéroports de Paris ou de la Française des jeux. Avant de cracher en l’air, qu’il se méfie que cela ne retombe pas sur sa tête." Histoire de ne pas regretter un peu tard d'avoir vendu un peu vite les bijoux de famille.

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