Manifestations : Bordeaux sous le choc après des violences en centre-ville
En marge des manifestations à Paris samedi 8 décembre, plusieurs villes de l'Hexagone ont été touchées par des violences. Reportage à Bordeaux en Gironde.
À Bordeaux en Gironde, les scènes de guérilla urbaine ont laissé des traces. Les banques et le mobilier urbain ont été les cibles de centaines de casseurs. Le cours Victor Hugo est le secteur qui a connu le plus de dégâts samedi 8 décembre. Les habitants ont deux mots à la bouche : tristesse et dégout. 560 policiers et gendarmes ont été mobilisés face à des casseurs déterminés, pavés et cocktails Molotov à la main. 70 personnes ont été interpellées et 32 blessées, dont six membres des forces de l'ordre. "Ça fait douze ans que j'habite Bordeaux, je n'ai jamais vu ça", témoigne un habitant. Un Apple Store a également été pillé et vandalisé, de quoi inquiéter les commerçants. L'un d’entre eux parle d'une "guerre civile" et déplore le manque de fréquentation des magasins du centre-ville.
"Appeler à manifester c'est convoquer les casseurs sur la voie publique"
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, est allé à la rencontre des habitants et a lancé un appel aux "gilets jaunes" : "Il faut que les 'gilets jaunes' changent de méthode. Il faut qu'ils se rendent compte qu'appeler à manifester c'est convoquer les casseurs sur la voie publique". Il est trop tôt pour évaluer les dégâts et les conséquences économiques de cette soirée de violence.
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