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Marseille : marche silencieuse en hommage à Zineb Redouane

L'octogénaire est morte après avoir été touchée par une grenade lacrymogène en marge d'une manifestation des "gilets jaunes" en décembre 2018.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un manifestant brandit une pancarte en hommage à Zineb Redouane, le 27 avril 2019 à Marseille. (GERARD JULIEN / AFP)

Plus de cinq cents personnes ont participé à une marche silencieuse, dimanche 15 septembre à Marseille, en souvenir de Zineb Redouane, cette octogénaire morte le 2 décembre, 24 heures après avoir été touchée par une grenade lacrymogène en marge d'une manifestation des "gilets jaunes" dans la cité phocéenne.

"On veut savoir la vérité", a expliqué Milfet Redouane, l'une des filles de Zineb Redouane, qui était au téléphone avec sa mère le jour du drame, quand celle-ci a reçu en plein visage les éclats d'une grenade lacrymogène, alors qu'elle s'apprêtait à fermer les volets de son appartement, au 4e étage. "Il y a trop de mensonges, de zones d'ombre sur cette affaire, on veut lui rendre justice", a-t-elle insisté.

"Elle m'a dit qu'elle avait été visée"

"Je crois très fort à ce que ma mère m'a dit au téléphone, et elle m'a dit qu'elle avait été visée", avait insisté Milfet Redouane, juste avant le début de cette marche partie vers 17 heures de la Porte d'Aix. Zineb Redouane n'est pas "seulement une victime collatérale" mais "une nouvelle victime de violences policières", a renchéri Françoise, une amie de la famille, qui a pris la parole pour lire une lettre au nom de la victime.

Le 21 août, la Cour de cassation a ordonné le dépaysement à Lyon de l'enquête sur la mort de Zineb Redouane. Le parquet général d'Aix-en-Provence avait demandé ce dépaysement, réclamé par des avocats de la partie civile, pour la "sérénité" de l'information judiciaire et "dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice".

La marche s'est terminée au pied de l'immeuble de Zineb Redouane, au 12 rue des Feuillants, à quelques mètres de la Canebière où défilaient les manifestants ce 1er décembre, dans le cadre du mouvement des "gilets jaunes" et contre le logement insalubre.

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