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Mort de Zineb Redouane : le Directeur général de la police nationale ne sanctionne pas les CRS, contrairement aux recommandations de l'IGPN

Le DGPN n'a pas suivi l'avis de l'IGPN qui recommandait de renvoyer l'auteur du tir et son superviseur devant un conseil de discipline. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Rassemblement à Marseille en hommage à Zineb Redouane, le 30 novembre 2019.  (FRÉDÉRIC SPEICH / MAXPPP)

Le Directeur général de la police nationale Frédéric Veaux a décidé de ne pas sanctionner les deux CRS impliqués dans le tir de grenade lacrymogène qui a tué Zineb Redouane en décembre 2018 en marge d'une manifestation des "gilets jaunes" à Marseille, affirme France Inter samedi 30 octobre. Par ailleurs, l'auteur du tir de grenade a été identifié par l'Inspection générale de la police nationale a appris France Inter confirmant une information du livre de Frédéric Charpier, L'IGPN, une institution au-dessus de tout soupçon ?, à paraître la semaine prochaine.

Frédéric Veaux a estimé que la nuit tombante, le bruit, la fumée et l'atmosphère insurrectionnelle de la manifestation des "gilets jaunes" peuvent expliquer le manque de discernement des deux hommes. Il a donc seulement décidé de leur faire suivre un stage de formation continue obligatoire.

L'information judiciaire se poursuit

Le DGPN n'a donc pas suivi l'avis de l'IGPN qui recommandait de renvoyer l'auteur du tir et son superviseur devant un conseil de discipline pour leur manque de discernement, selon les informations de France Inter. Dans son rapport administratif remis l'été dernier, la directrice de l'Inspection générale de la police nationale, Brigitte Jullien, a estimé que le tir de grenade était réglementaire mais risqué et inadapté, puisqu'il était en direction d'un immeuble situé à seulement une trentaine de mètres.

Si l'enquête administrative concernant la mort de Zineb Redouane est donc clôturée, l'information judiciaire, conduite depuis Lyon, se poursuit bel et bien. Les conclusions du rapport de l'IGPN ont été transmises au juge d'instruction lyonnais chargé du dossier.

Zineb Redouane, 80 ans, a été touchée à la tête par une grenade lacrymogène alors qu'elle fermait les volets de son appartement au 4e étage. Elle a été grièvement blessée et a succombé à ses blessures le lendemain à l'hôpital pendant son opération.

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