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Record à Toulouse, service d'ordre à Paris et fausse rumeur à Rennes... Ce qu'il faut retenir du dixième samedi de mobilisation des "gilets jaunes"

Un pic d'au moins 10 000 "gilets jaunes" ont été dénombrés samedi à Toulouse par la préfecture. Un record pour la ville rose.

Article rédigé par franceinfo
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Des milliers de manifestants à Marseille, le 19 janvier 2019. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Les "gilets jaunes" ont entamé leur troisième mois de mobilisation. Samedi 19 janvier, quelque 84 000 "gilets jaunes" ont manifesté en France, dont 7 000 à Paris, selon les chiffres communiqués en fin de journée par le ministère de l'Intérieur. Des rassemblements marqués par l'absence de heurts dans la plupart des cortèges déclarés. Franceinfo revient sur les événements marquants de la journée.

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Une mobilisation record à Toulouse

Quelque 10 000 "gilets jaunes" ont été dénombrés à Toulouse à 17 heures, par la préfecture. Il s'agit d'un record de mobilisation depuis le début du mouvement pour ce dixième samedi. Quelques heurts ont néanmoins éclaté dans "la ville rose". Dix interpellations avaient été effectuées à 17 heures, a ajouté la préfecture dans un tweet. 

La façade du Capitole a été peinturlurée, taguée et décorée de banderoles durant l'après-midi. Des vitrines d'agences bancaires, notamment rue de Metz, ont également été fracturées, rapport France 3 Occitanie. Des véhicules blindés de la gendarmerie étaient déployés près de la place du Capitole et un canon à eau a été utilisé sur le boulevard de Strasbourg.

Un cortège déclaré et encadré par un service d'ordre à Paris

Une manifestation qui ressemblait... à une manifestation "ordinaire" s'est déroulée à Paris, samedi 19 janvier. Pour la première fois depuis le lancement du mouvement, le rassemblement des "gilets jaunes" suivait un parcours pré-défini, avec un service d'ordre pour éviter tout débordement. Trois manifestations avaient été déclarées à la préfecture de police : l'une des Champs-Elysées aux Invalides, dans le 7e arrondissement, une deuxième avec comme points de départ et d'arrivée cette même esplanade, et un rassemblement à partir de 14 heures sur la place de la République.

Le cortège principal était encadré par son propre service d'ordre, composé de plusieurs dizaines de manifestants avec des brassards blancs, en lien avec la police. Une nouveauté vue d'un bon œil par les forces de l'ordre. "C'est ce que l'on réclame depuis le début du mouvement, afin de fluidifier les manifestants et responsabiliser les organisateurs", explique Loïc Travers, secrétaire national adjoint du syndicat de police Alliance, à franceinfo. La manifestation s'est ainsi déroulée dans le calme tout le long du cortège, sur le trajet déclaré, à Paris. Les tensions n'ont débuté qu'en fin de journée, à partir de 17 heures, lors de la dispersion de la manifestation.

Une fausse rumeur démentie sur la prétendue mort d'une manifestante à Rennes

Non, aucune manifestante qui participait au rassemblement des "gilets jaunes" à Rennes, samedi 19 janvier, n'est morte. La préfecture d'Ille-et-Vilaine a démenti cette fausse information circulant sur les réseaux sociaux et certains sites internet. En réalité, lors d'une charge de CRS, une femme asthmatique a fait une crise de panique et a été rapidement prise en charge par les pompiers, a indiqué à franceinfo la préfecture.

"La personne victime d'un malaise et évacuée par le samu est en urgence relative. Elle est asthmatique et les lacrymogènes ont déclenché une crise. Elle est prise en charge par les services hospitaliers", a précisé à l'AFP Augustin Cellard, directeur de cabinet.

Les policiers équipés de flash-balls pourvus de "caméras-piétons" dans l'Ain

A Bourg-en-Bresse (Ain), les policiers mobilisés pour assurer le maintien de l'ordre dans le cadre des manifestations de "gilets jaunes" étaient doublement équipés, samedi 19 janvier. "Chaque personnel porteur du LBD sera aussi porteur d'une caméra-piéton", a indiqué à l'AFP le commissaire divisionnaire Yves Cellier, confirmant une information du quotidien Le Progrès.

"Dans le cadre de cette polémique", les caméras aideront à "voir exactement qui [le policier] désigne, comment il le désigne, à quoi il fait face et le contexte du tir", a ajouté Yves Cellier. "Par rapport aux manifestations de début décembre, on a une utilisation du LBD qui diminue et un nombre de personnes qui se déclarent blessées qui augmente", selon lui.

Des cercueils, des flash-balls... et un cheval dans des cortèges

Certains manifestants ont particulièrement attiré l'attention lors des rassemblements, samedi 19 janvier. A Paris, plusieurs d'entre eux ont brandi des affiches en forme de cercueils noirs, sur lesquelles étaient inscrits des lieux et des dates, en hommage aux personnes mortes en marge des rassemblements des "gilets jaunes" depuis le début du mouvement.

Des manifestants à Paris, le 19 anvier 2019. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY)

"Liberté", "égalité"... et "flash-ball", en lieu et en place du célèbre "fraternité". C'est le message qui apparaît sur des pancartes tenues par des "gilets jaunes" qui ont manifesté à Paris. Dans l'œuvre originale, la devise française y apparaît autour d'une Marianne, avec, en fond, le bleu-blanc-rouge du drapeau de la France. Dans la version des "gilets jaunes", la Marianne a un œil fermé et du sang coule sur une paupière et une joue. Au centre de la rosace dessinée en bas de son cou, on distingue le visage d'Emmanuel Macron.

A gauche et à droite, les pancartes avec l'œuvre de Shepard Fairey détournée, tenues par des "gilets jaunes" le 19 janvier 2019 à Paris. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

A La Tour-Du-Pin (Isère), c'est un cheval (avec un gilet jaune) qui a pris la tête du cortège. Plusieurs centaines de manifestants été mobilisés dans cette ville de 8 000 habitants, près de Grenoble. Ils étaient guidés par le cavalier, équipé d'un grand drapeau... jaune, évidemment.

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