: Vidéo Emmanuel Macron pris à partie par des "gilets jaunes" : François-Xavier Bellamy pointe l'attitude "assez peu responsable" du président
"Emmanuel Macron a du courage d'aller au contact", a toutefois estimé l'eurodéputé Les Républicains, après que le président de la République a été interpellé par des "gilets jaunes" mardi soir au jardin des Tuileries à Paris.
"Emmanuel Macron a du courage d'aller au contact. Sans doute est-ce aussi assez peu responsable", a déclaré mercredi 15 juillet sur franceinfo François-Xavier Bellamy, eurodéputé Les Républicains, après qu'Emmanuel Macron a été pris à partie par des "gilets jaunes", mardi soir, dans le jardin des Tuileries à Paris. Ils ont notamment interpellé le chef de l'Etat sur les violences policières.
"Je rejoins l'analyse de notre collègue Éric Ciotti, qui disait que ça pose un problème de sécurité. Le président de la République ne s'appartient pas", a ajouté François-Xavier Bellamy.
Il est manifeste que, dans ce contexte de grande tension, il est préoccupant de le voir ainsi au contact.
François-Xavier Bellamy, eurodéputé LRà franceinfo
Pour l'eurodéputé LR, "devant cet échange, on a le sentiment assister à une forme d'affaissement ou d'appauvrissement du débat démocratique qui se résume à un échange d'invectives, de réponses entrecoupées". "La conversation civique a du mal à s'organiser, elle ne se vit pas sur le coin d'un trottoir. Et quand on entend un président de la République contraint de répéter 'soyez cool', c'est qu'au fond, on a perdu le sens de ce qu'est sa fonction, mais aussi de ce que doit être la conversation démocratique", a poursuivi François-Xavier Bellamy.
Interrogé sur le sentiment d'enfermement lié à la fonction présidentielle, il a jugé que "cela vient d'abord de la vacuité du contenu de la parole publique plus que de la mise en scène de ce type de conversation sur un coin de rue". "Le sentiment que les politiques sont coupés de la réalité vient d'abord de l'oubli de ce que vivent collectivement les Français au quotidien", a affirmé François-Xavier Bellamy, "en une heure d'intervention, à la télévision, Emmanuel Macron n'a pas dit un mot de l'insécurité qui pèse sur les Français."
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