Violences à Paris : la stratégie policière décryptée
Après ce week-end de violences extrêmes à Paris, la stratégie des forces de l'ordre est passée au peigne fin, et parfois épinglée par certains syndicats.
Des affrontements violents en plein Paris et des forces de l'ordre parfois dépassées. Le dispositif de samedi 1er décembre était-il inadapté ? À Paris, 4 600 policiers et gendarmes étaient mobilisés. Parmi eux, des unités mobiles, avec 500 hommes place de l'Étoile et 1 600 autres pour gérer les points chauds dans les rues adjacentes, notamment dans les grands magasins, et aux Tuileries. Autour des Champs-Elysées, 2 500 hommes en statique, soit plus de la moitié des équipes, qui étaient là pour protéger les institutions sensibles et filtrer les manifestants.
Une mauvaise stratégie ?
Selon certains syndicats, cette répartition n'était pas la bonne. "Il faut récupérer ces 2 500 collègues qui étaient statiques pour assurer le maintien de l'ordre", confie Fréderic Lagache, membre du syndicat Alliance Police nationale. Samedi 1er décembre, alors que les affrontements sont en cours, le secrétaire d'État auprès du ministère de l'Intérieur défend la stratégie du gouvernement. "Les forces de l'ordre repoussent, les individus reviennent, on les repousse à nouveau. Le plus gros risque, c'est qu'on ait des blessés graves, mais c'est ce qu'on essaie d'éviter", a déclaré Laurent Nuñez. Une stratégie du maintien à distance des manifestants qui selon certains, n'était pas suffisante.
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