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Violences sur les Champs-Elysées : "Nous n'allons pas répondre à la violence par le chômage", promet le PDG de Longchamp

La boutique Longchamp située sur les Champs-Elysées, à Paris, a été pillée et incendiée samedi, lors de la mobilisation des "gilets jaunes". Salariés et direction sont soudés pour continuer l'activité.

Article rédigé par franceinfo, Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le magasin Longchamp des Champs-Elysées a été pillé et en partie incendié. Il était presque vide, lundi 18 mars. (MATTHIEU MONDOLONI / RADIO FRANCE)

Ce qu'il reste du rideau métallique du magasin Longchamp, sur les Champs-Elysées est fermé lundi 18 mars, tout comme le visage du PDG de l'enseigne, Jean Cassegrain. "On a été attaqués", lâche-t-il, amer. Samedi, la boutique a été pillée et incendiée lors de la mobilisation des "gilets jaunes", comme 26 autres magasins. Au total, une cinquantaine d'enseignes ont été vandalisées. La direction compte bien rouvrir le magasin au plus vite. 

Le vitrine du magasin Longchamp a été brisée, samedi 16 mars. Elle a été remplacée par une palissade de bois, lundi 18 mars. (MATTHIEU MONDOLONI / RADIO FRANCE)

"La boutique va être fermée pendant au moins trois mois", concède Jean Cassegrain aux salariés, au milieu du magasin en partie calciné. "Nous n'allons pas répondre à la violence par le chômage", promet-il pourtant. "Nous n'aurons pas recours au chômage technique. On va se débrouiller tous seuls et reconstruire la boutique." Il assure que ce sera pour "repartir encore mieux après"

Des salariés des usines venus en soutien

Face à lui, les salariés de la boutique mais aussi une délégation d'artisans maroquiniers de l'entreprises. Ils ont quitté les usines de la marque pour venir soutenir leurs collègues. Ils remettent une blouse de travail à la directrice du magasin pillé. "Tous ensembles, on est là, plus fort", disent des messages inscrits au feutre bleu sur le vêtement. 

Des salariés des usines du groupe Longchamp ont offert à la responsable du magasin des Champs-Elysées une blouse, sur laquelle ils avaient écrit des messages de soutien. (MATTHIEU MONDOLONI / RADIO FRANCE)

Ce petit cadeau redonne le sourire à Cécile Argoud, qui dirige la boutique. La responsable du magasin a un chiffre d'affaires en berne tous les samedis depuis le début du mouvement. "C'est colossal, vertigineux, du jamais vu", énumère-t-elle, évoquant un chiffre de "plusieurs dizaines de milliers d'euros". Selon elle, c'est un manque à gagner "énorme" depuis le début du mouvement des "gilets jaunes".

Avant de quitter la boutique, des employés prennent une dernière photo. Sur une étagère, un sac de la marque traîne au milieu des débris de verre : c'est une de rares choses qui n’a pas été pillée samedi.

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