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Aigle Azur : "Je ne bouderai pas mon plaisir si le repreneur retenu était français", déclare le secrétaire d'État aux Transports

Jean-Baptiste Djebbari a réagi lundi sur franceinfo alors que 14 candidats se sont manifestés pour la reprise de la compagnie aérienne en difficulté.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État aux Transports. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Je ne bouderai pas mon plaisir si le repreneur retenu est français", a déclaré lundi 9 septembre sur franceinfo le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, alors que 14 offres de reprises partielles ou déclarations d'intention ont été déposées pour la compagnie aérienne Aigle Azur, dont celle d'Air France ou encore celle d'Air Caraïbes. "Les doutes sont bien naturels", a déclaré le secrétaire d'État à propos du sort des 1 150 salariés de la compagnie. "Nous continuerons à mettre en oeuvre les moyens de l'État, et notamment au travers du soutien financier pour cette période de transition qui va s'ouvrir devant nous", a-t-il promis.

franceinfo : Avez-vous des précisions à donner aux salariés ce soir ?

Jean-Baptiste Djebbari : Les doutes sont bien naturels. J'ai réuni une délégation de huit salariés d'Aigle Azur au ministère à 13 heures. Il y a des déclarations d'intention et des offres partielles qui sont des offres partielles hautes, comme celles d'Air France ou celle de Gérard Houa, qui préservent la grande majorité des emplois. Il faut simplement dire qu'il y a encore deux jours, jusqu'à mercredi prochain, pour améliorer ces offres. En termes de calendrier, c'est le juge judiciaire qui opérera lundi sa décision finale concernant l'offre qui sera retenue.

Est-ce que le secrétaire d'État aux Transports peut jouer un rôle sur ce dossier ?

Bien sûr. On a d'abord joué un rôle dans le rapatriement des passagers. Il y a eu plus de 10 000 passagers qui ont vu leurs billets annulés, et qui ont eu besoin d'un rapatriement. Air France d'ailleurs, je tiens à le dire, a joué le jeu en affrétant des capacités supplémentaires. Nous sommes en contact permanent avec le service de Bercy qui s'occupe de la restructuration industrielle. Et puis il y a un devoir de dialogue avec les salariés, qui aujourd'hui sont inquiets, avec qui j'ai eu des contacts tout le week-end et encore aujourd'hui. Donc je pense que sur tous ces sujets-là, j'ai voulu leur assurer notre attention, et puis nous continuerons à mettre en oeuvre les moyens de l'État, et notamment au travers du soutien financier pour cette période de transition qui va s'ouvrir devant nous.

Partagez-vous la volonté des syndicats de conserver sous pavillon français ce qui existait de l'entreprise ?

Je vais préserver une position de neutralité, mais je ne bouderai pas mon plaisir de voir que le repreneur qui est retenu in fine soit français, évidemment. Ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir réfléchir à une consolidation du secteur français pour résister aux attaques commerciales des compagnies étrangères. Quelque part, dans ce moment difficile pour le transport aérien français, il y a peut-être une opportunité.

Une offre d'Air France, une autre d'Air Caraïbes... Peut-on découper Aigle Azur pour garder davantage d'emplois ?

Ce sera aux juges d'en juger. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a évidemment deux grands pans d'activité : le long-courrier, qui intéresse plutôt Air Caraïbes et le groupe Dubreuil, et puis il y a le coeur d'activité France-Algérie et France-Maghreb qui intéresse plutôt des repreneurs comme Air France.

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