Air France-KLM : quel avenir pour la compagnie aérienne française ?
Après la démission du PDG de la compagnie aérienne vendredi, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a eu des mots durs à l'encontre des syndicats de pilotes de l'entreprise. Et les négociations entre direction et salariés sont au point mort.
À la veille d'un autre jour de grève, 48 heures après l'annonce de la démission du PDG Jean-Marc Janaillac et alors que les négociations sont au point mort, Bruno Le Maire ne mâche pas ses mots quant à l'avenir de la compagnie. Une compagnie qui risque de disparaître, selon le ministre de l'Économie, "si Air France ne fait les efforts de compétitivité nécessaires qui permettront à ce fleuron national d'être au même niveau que Lufthansa et autres grandes compagnies mondiales". Le ministre affirme sur BFM que la priorité est au dialogue social. Il demande aux salariés de prendre leurs responsabilités.
Des pilotes qui se disent moins payés qu'ailleurs
Le ministre pointe aussi du doigt les syndicats de pilotes. "Je considère que les demandes des pilotes ne son pas justifiées. Quand on a le niveau actuel de rémunération des pilotes, quand on sait que l'entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées que celles qui sont aujourd'hui sur la table". Une déclaration qui fait bondir le président des syndicats de pilotes d'Air France, Grégoire Aplincourt. "Aujourd'hui, un pilote d'Air France est payé 15% de moins qu'un pilote de KLM, 17 % de moins qu'un pilote de Lufthansa, et a minima 30% de moins qu'un pilote américain", explique-t-il. En cause également selon les syndicats, les charges qui pèsent en France sur le coût du transport aérien : "Air France subit une concurrence déloyale parce qu'elle subit une pression des charges qui est plus importante que ses concurrentes". Une direction provisoire sera désignée le 15 mai prochain.
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