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Air France : les pilotes menacent de faire grève si le futur patron ne négocie pas les salaires

L'intersyndicale d'Air France a déjà annoncé fin juillet qu'"avec ou sans PDG, dès le mois de septembre (...) le conflit pour les salaires reprendra et seul un accord pourra y mettre fin".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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En juin, la nomination de Philippe Capron à la tête d'Air France, énarque et directeur financier de Veolia, a tourné au fiasco après avoir été éventée dans la presse.
 (MAXPPP)

Le bras de fer entre la direction d'Air France et les syndicats va reprendre. Le futur PDG d'Air France-KLM devra reprendre la négociation avortée sur les salaires "ou alors il y aura quinze jours de grève", prévient ainsi Philippe Evain, président du premier syndicat de pilotes de la compagnie aérienne française, dans une interview au Parisien dimanche 12 août.

Sans patron depuis le départ de Jean-Marc Janaillac début mai, Air-France-KLM a décidé de tripler la rémunération de son futur PDG pour attirer les candidats, au risque de jeter de l'huile sur le feu après l'échec des négociations salariales et les grèves à répétition du printemps. "C'est un symbole. Surtout si la nouvelle direction n'entend pas négocier. Mais je n'y crois pas. Ou alors, il y aura quinze jours de grève", affirme Philippe Evain dans cet entretien.

Cet avertissement clair du SNPL fait écho à celui de l'intersyndicale d'Air France, dont les dix organisations ont annoncé fin juillet qu'"avec ou sans PDG, dès le mois de septembre (...) le conflit pour les salaires reprendra et seul un accord pourra y mettre fin".

L'hypothèse d'une nomination du n°2 d'Air Canada fait bondir les syndicats

Un regain de tension estivale lié aux atermoiements dans la désignation du successeur de Jean-Marc Janaillac. En juin, la nomination de Philippe Capron, énarque et directeur financier de Veolia, a tourné au fiasco après avoir été éventée dans la presse.

Cette semaine, des fuites similaires ont révélé que le numéro deux d'Air Canada, Benjamin Smith, était pressenti à la tête du groupe franco-néerlandais. Une hypothèse que Philippe Evain a qualifié sur Twitter de "grave erreur".

"Nous sommes inquiets. Nous pensons qu'il faut un dirigeant connaissant les spécificités du dialogue social français", a-t-il expliqué au Parisien, affirmant que "deux ou trois talents, des industriels, qui connaissent le marché européen, sont écartés sans aucune raison objective".

"Des Français ayant un parcours international répondent à ce profil", affirme pour sa part Paul Farges, représentant des pilotes actionnaires au conseil d'administration d'Air France-KLM, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche.

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