Procès de la "chemise arrachée" : "C'est une volonté de répression syndicale"
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a réagi mercredi à la condamnation, à des peines de trois à quatre mois avec sursis, des ex-salariés d'Air France pour avoir agressé deux cadres de l'entreprise en octobre 2015.
"C'est une volonté de répression syndicale", a réagi mercredi 30 novembre Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, à propos de l'affaire de la "chemise arrachée". Interrogé par France Bleu Sud Lorraine, le leader cégétiste est revenu sur la condamnation de trois ex-salariés d'Air France condamnés à des peines de trois à quatre mois de prison avec sursis. En octobre 2015, deux hauts cadres avaient été agressés lors d'une manifestation en marge d'un comité central d'entreprise.
"Il n'y a aucune preuve concrète pour identifier ceux qui ont arraché la chemise ou bousculé le DRH. Pourtant il y a des caméras", a affirmé le leader de la confédération lors d'un point presse en clôture du congrès départemental de la CGT de Meurthe-et-Moselle.
Il s'agit "de stigmatiser une organisation syndicale et dire, c'est eux les coupables", a estimé Philippe Martinez, ajoutant qu'il s'agit "de mettre au pas le mouvement syndical et singulièrement la CGT". Pour lui, cette "répression syndicale" se retrouve "dans un certain nombre de condamnations et d'agissements. Quand Pierre Gattaz [le président du Medef] traite la CGT de terroriste, c'est scandaleux et cela laisse la porte ouverte à la surenchère pour la répression", a conclu le secrétaire général de la CGT.
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