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Il n'y aura finalement pas de baisse du prix de l'essence

Annoncée en grande pompe, la baisse des taxes du sans plomb - et la hausse pour le gazole - a du plomb dans l'aile. La faute à une autre mesure, prévue de longue date : la hausse de la taxe carbone pour les carburants... Seul le sans plomb E10 tirera son épingle du jeu.
Article rédigé par Isabelle Chaillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Sans plomb-diesel : une fiscalité bien compliqué... © RADIOFRANCE/ Catherine Grain)

En plein scandale Volkswagen, le gouvernement avait annoncé un rapprochement de la fiscalité entre le diesel, favorisé jusqu'à maintenant, et l' essence. Le principe, schématiquement, c'était +1 centime sur le gazole, -1 centime pour l' essence. Sauf qu' en matiére de fiscalité le diable se niche toujours dans les détails...

 Et le détail, c'est que les effets de cette annonce sont en partie neutralisés par l' application d'une mesure prévue de longue date : la montée en puissance de la taxe carbone sur les carburants, afin de favoriser les moins pollutants. On se retrouve donc dans une situation où plusieurs effets, plusieurs mesures, se superposent et s'annulent en partie mathématiquement.

  (Prix des carburants : hausse au 1er janvier 2016 © France Info / Noun project)

Le sans plomb E10 épargné

Concrètement, à l' arrivée pour les automobilistes, le 1er janvier prochain, il y aura bien une hausse du gazole de 3,5 centimes par litre sur le gazole, plus importante donc que ce qui avait été initialement annoncé. Mais, en contrepartie, pas de baisse de l'essence mais une augmentation : plus 2 centimes sur le sans plomb classique (SP95). En revanche, aucune hausse de la fiscalité sur le sans plomb E10 n'est prévu, celui qui contient le plus de bioéthanol, et dont Bercy rappelle qu'il est utilisable par la plupart des voitures de moins de 15 ans.

On a donc bien une hausse plus importante de la fiscalité du diesel par rapport à celle de l' essence. Le mouvement de rapprochement est bien là. Pour Bercy, il n' y a donc pas de contradiction avec les annonces du gouvernement. Bercy reconnaît tout de même que, pour les consommateurs, tout cela n' est pas tres lisible.

Le message est quelque peu brouillé, note Fabien Neulvy, de l'observatoire Cetelem

 

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