Cet article date de plus de dix ans.

Interdit de bus, un jeune Rom porte plainte

Un jeune homme de 23 ans d'origine roumaine n'a pas pu monter dans un bus de la RATP circulant en Seine-et-Marne, selon une information révélée par Mediapart. Il a même été insulté. Traité de "chien" par le chauffeur. C'est en tous cas ce qu'il affirme dans une plainte qu'il a déposée contre X pour "provocation à la discrimination raciale".
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Les faits remontent à la fin du mois de janvier. Cosmin est
âgé de 23 ans et vivait jusqu'il y a peu dans un bidonville à Champs-sur-Marne,
en Seine-et-Marne. Après un rendez-vous à l'association Les Enfants du Canal à
Paris, il veut monter dans le bus numéro 213 qui assure la liaison entre Lognes–Le
Village et Chelles–Gournay.

"Les Roumains ils vont à pieds, pas dans le bus"

Sauf que, bien que muni d'un titre de transport, Cosmin reste
planté à l'arrêt de la gare RER de Noisy-Champs. "Les Roumains ils vont à
pieds, pas dans le bus
", lui aurait lancé le chauffeur, avant de les
traiter, lui et les deux amis qui l'accompagnent, de "chiens". Cela
n'étonne pas François Loret, membre du collectif Romeurope du Val Maubuée, qui affirme
avoir été témoin d'une scène identique quelques jours auparavant, et qui soutient le
jeune Roumain dans cette affaire.

Les chauffeurs rappelés au règlemement

Cosmin a en effet décidé de porter plainte contre X pour "provocation à la discrimination raciale".  La RATP a fait savoir de son côté qu'une
enquête interne était en cours et que les chauffeurs du centre de bus
concerné avaient d'ores et déjà eu "un rappel relatif à
l'application du règlement" qui dit que toute personne munie d'un titre de transport en cours de validité est autorisée à monter dans le bus.

Parallèlement, une
instruction chez le Défenseur des droits doit permettre d'entendre toutes les
parties dans cette affaire, a fait savoir une porte-parole de la société de
transport parisien.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.