Approvisionnement en carburant : les cars scolaires continueront "à rouler en début de semaine" après l'ouverture des stocks de réserve, rassure le vice-président des Hauts-de-France
Franck Dhersin, vice-président des Hauts-de-France chargé des mobilités, réclame sur franceinfo des réquisitions dans les entrepôts de carburant bloqués par de grèves, alors que sa région est particulièrement touchée par des difficultés d'approvisionnement.
Alors que les Hauts-de-France sont particulièrement touchés par des difficultés d'approvisionnement en carburant, Franck Dhersin, vice-président de la région chargé des mobilités, infrastructures de transports et ports, assure samedi 8 octobre sur franceinfo que "les cars scolaires vont pouvoir rouler en début de semaine". Il explique qu'il "y a trois jours les sociétés de transport nous disaient qu'elles ne pourraient plus rouler à partir de lundi", tout comme les transporteurs routiers et les agriculteurs, mais "la décision du préfet d'ouvrir les stocks de réserve de l'État a un petit peu débloqué la situation", salue Franck Dhersin.
franceinfo : Quelles sont les conséquences concrètes dans la région de ces difficultés d'approvisionnement ?
Franck Dhersin : Une station essence sur deux n'a pas de carburant. Il faut faire plusieurs dizaines de kilomètres et patienter près d'une heure pour tenter de trouver le carburant qui vous convient. Il y a trois jours, toutes les sociétés de transport scolaires nous disaient qu'elles ne pourraient plus rouler à partir de lundi. Les pêcheurs du port de Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche de France, nous disaient qu'ils n'allaient plus pouvoir pêcher. Les transporteurs routiers également. Les agriculteurs nous appelaient pour nous dire qu'à partir de lundi ils ne pourraient plus travailler dans les champs. La décision du préfet d'ouvrir les stocks de réserve de l'État a un petit peu débloqué la situation. Les cars scolaires vont pouvoir rouler en début de semaine. On a une vue d'à peine trois jours sur cette capacité à rouler.
Demandez-vous d'autres mesures au gouvernement ?
C'est une entreprise privée qui fait grève, donc le gouvernement n'est pas fautif de cela. On a toujours un problème à gérer les crises dans ce pays. La réaction est là aujourd'hui de la part des services de l'État et du préfet, mais on a perdu beaucoup de temps. La négociation se fait dans l'entreprise Total qui fait des milliards d'euros de bénéfices. On comprend qu'un certain nombre de salariés de chez Total soient alléchés par les profits.
Le gouvernement encourage aujourd'hui les grévistes et les entreprises à discuter. Le président de la région des Hauts-de-France réclame, lui, des réquisitions dans les entrepôts bloqués par de grèves. Qu'en pensez-vous ?
Je suis d'accord. On est sur un élément essentiel. Toute l'industrie a dû mal à fonctionner et va être au ralenti. La région Hauts-de-France est la plus touchée en France, j'aimerais comprendre pourquoi. Il faut penser à une réquisition, au moins dans les Hauts-de-France, pour qu'on puisse revenir à une situation à peu près normale.
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