Approvisionnement en carburant : "On fait tout pour que la situation s'améliore dans le courant de la semaine", assure Gabriel Attal

"On fait tout pour que la situation s'améliore dans le courant de la semaine", assure Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, lundi 10 octobre sur France Inter, à propos des tensions d'approvisionnement en carburants constatées dans 29,7% des stations-service du pays. Il se dit "conscient" de ces difficultés et reconnaît "un week-end de galère pour des millions d'automobilistes qui ont eu le plus grand mal à trouver de l'essence".

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Afin de revenir à une situation normale, affirme Gabriel Attal, le gouvernement "met la pression pour que le dialogue puisse se nouer le plus rapidement possible" au sein de TotalEnergies et Esso-ExxonMobile, où la grève entamée il y a une dizaine de jours est reconduite ce lundi dans les raffineries et dépôts de carburant. Le ministre délégué chargé des Comptes publics dit avoir "du mal à comprendre ce concept de grève préventive alors même que des discussions sont annoncées et qu'une hausse de salaire est annoncée". Preuve de cette mise sous pression, selon Gabriel Attal, Total "anticipe" les discussions annuelles sur les salaires, prévues en novembre et qui vont "démarrer plus tôt, dès ce mois-ci".

Gabriel Attal dénonce une "grève préventive"

En parallèle, poursuit le ministre "des discussions sont prises pour alimenter davantage les stations-essence". Gabriel Attal rappelle que le gouvernement "a augmenté les importations de carburant venant de Belgique pour la région des Hauts-de-France, région la plus touchée". "On a assoupli un certain nombre de règles pour que les camions citernes puissent circuler le week-end et faire davantage d'heures et on a libéré un certain nombre de stocks stratégiques de l'État", salue-t-il.

S'il critique ouvertement la "grève préventive" menée par la CGT de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, Gabriel Attal précise toutefois ne pas "contester la légitimité des syndicats à demander des hausses de salaire" face aux bénéfices engrangés par les entreprises. Mais le ministre en appelle à la "responsabilité collective". "Aujourd'hui, quelques centaines ou milliers de syndicalistes s'assoient sur l'intérêt de dizaine de millions de Français", dénonce-t-il.