Pénurie de carburant : la grève suspendue dans les sites de TotalEnergies du Nord et des Bouches-du-Rhône, reconduite en Normandie et dans le Rhône, selon la CGT

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Une station-service à Saumur (Maine-et-Loire), le 14 octobre 2022. (FREDERIC PETRY / HANS LUCAS / AFP)

Avant les sites pétroliers du Nord et des Bouches-du-Rhône, la fin de la grève avait été votée plus tôt dans la journée à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique). 

Ce qu'il faut savoir

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Les salariés grévistes de deux sites pétroliers de TotalEnergies, dans le Nord et les Bouches-du-Rhône, ont décidé de suspendre leur mobilisation pour les salaires, a appris l'AFP auprès d'Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies, mercredi 19 octobre. Le mouvement a été reconduit dans deux autres sites du groupe, en Normandie et dans le Rhône, selon la même source. La fin de la grève avait été votée plus tôt dans la journée à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique). 

 La situation dans les stations-service s'améliore. 20,3% des points de vente rencontraient des difficultés d'approvisionnement en carburant, mercredi 19 octobre à la mi-journée, selon le ministère de la Transition énergétique. Mardi, ce chiffre s'élevait à 24,8%. Il existe toutefois des disparités entre les régions, avec par exemple 7,3% des stations-service concernées en Nouvelle-Aquitaine contre 37% en Bourgogne-France-Comté. 

Grève levée à Donges, reconduite à Gonfreville. La fin de la grève a été votée mercredi en milieu de journée à la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique), a annoncé la CGT. Au même moment, elle a été reconduite à celle de Gonfreville-L'Orcher, près du Havre (Seine-Maritime), a déclaré le syndicat. 

 La CGT assure avoir proposé mercredi un "protocole de fin de conflit" à la direction du groupe. Cette proposition demandait "la mise en place de négociations sur l'emploi et les investissements, des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes", ainsi que des "garanties sur l'absence de répression vis-à-vis des grévistes", a précisé Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies. Selon lui, la direction a refusé cette proposition, ce que le groupe, interrogé par l'AFP, n'a pas encore confirmé. 

 Olivier Véran exhorte le PDG de TotalEnergies à résoudre le conflit plutôt qu'à évoquer son salaire. Le porte-parole du gouvernement exhorte Patrick Pouyanné à travailler "d'arrache-pied" pour résoudre le conflit social dans son groupe, précisant qu'il devrait être "extrêmement attentif" au "message" qu'il envoie à l'opinion publique sur son salaire. "Fatigué" de s'entendre dire que son salaire a été augmenté de 52% l'an passé, le PDG de TotalEnergies a pris mardi les réseaux sociaux à témoin pour expliquer que sa rémunération était "constante depuis 2017" et "moins élevée" que celle des "autres majors" européennes et américaines.