Pénurie de carburant : des avancées et des blocages dans le bras de fer entre Total et les syndicats
La CFDT et la CFE-CGC ont signé l'accord sur les propositions d'augmentation de salaires de 7% avec TotalEnergies, vendredi 14 octobre. La CGT, en revanche, a décidé de poursuivre et prolonger le bras de fer.
20 heures, jeudi 13 octobre : les syndicats sont reçus par la direction de TotalEnergies. Une nouvelle proposition d'accord sur les salaires leur est présentée. Apres trois heures de discussion, la CGT quitte les négociations. "Aujourd'hui, lorsque Total propose une augmentation générale des salaires de 5,5%, c'est en dessous de l'inflation. C'est-à-dire que TotalEnergies refuse à minima de couvrir l'inflation", commente alors Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies. Les délégués se mettent dès lors aussitôt en route vers la raffinerie de Normandie, afin de restituer la teneur des échanges.
La CGT garde son cap
En fin de matinée, vendredi 14 octobre, la CFDT et la CGC signent finalement la proposition de la direction. Les syndicats n'avaient pas pris part au mouvement, mais représentent à eux deux une majorité des salariés. La CGT doit quant à elle faire face à la réquisition de personnel à l'heure des prises de postes.
À Dunkerque (Nord), une trentaine d'employés ont tenté de bloquer l'accès au site. "J'ai été réquisitionné, donc j'attends pour rentrer, tenir mes fonctions. Mais je soutiens les collègues", assure Frédéric Déclerc, salarié Total. Dans la soirée du vendredi 14, cinq sites de Total sont toujours bloqués. Chez ExxonMobil, La grève a été levée dans les deux raffineries du groupe. En fin d'après-midi, les grévistes de Total ont reçu le soutien de salariés d'autres secteurs. Le rendez-vous est donné pour la journée de mobilisation, le 18 octobre.
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