Pénurie de carburant : il faut débloquer "sans délai des dépôts de carburants et des raffineries", réagit Bruno Le Maire
Près d'un tiers des stations-service du pays connaissent actuellement des difficultés d'approvisionnement alors que la CGT a voté la poursuite du mouvement ce mardi. "Un blocage du pays inacceptable", dénonce sur franceinfo le ministre de l'Economie.
Il faut débloquer "sans délai des dépôts de carburants et des raffineries", réagit Bruno Le Maire ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, sur franceinfo mardi 11 octobre, alors que la CGT a reconduit son mouvement de grève.
"Si on voit que c’est bloqué, nous n’aurons pas d’autre moyen que de réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner les raffineries”, prévient le ministre. “Le timing se chiffre en heures, à la limite en jours. Ça n’a que trop duré.” pic.twitter.com/zdll2zQ9hH
— franceinfo (@franceinfo) October 11, 2022
Près d'un tiers des stations-service du pays connaissent actuellement des difficultés d'approvisionnement. Le ministre de l'Economie et des Finances a ainsi appelé au déblocage rapide des raffineries et dépôts de carburants, brandissant comme le porte-parole du gouvernement Olivier Véran le spectre des réquisitions si le mouvement se poursuit. "Lorsqu'une main est tendue, il faut la saisir. La main de la négociation salariale a été tendue", a redit le ministre. Selon lui, c'est un "blocage du pays" qui n'est pas "acceptable".
"Il faut que les salariés puissent circuler"
La "négociation" doit être "privilégiée par-dessus toutes les autres" méthodes pour mettre fin à cette pénurie de carburant. "Si la CGT refuse catégoriquement d'engager cette discussion salariale, nous n'aurons pas d'autres moyen que de réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner les raffineries", a prévenu Bruno Le Maire, avant d'ajouter que "l'intérêt général dépasse les intérêts de la CGT et de Total". "Le timing se chiffre plutôt en termes d’heures, à la limite de jours, que de semaines", ajoute-t-il. Un accord doit intervenir "dans les heures qui viennent", a insisté le ministre.
"Le rôle du ministre de l'Economie et des Finances est de faire en sorte que l'économie puisse tourner. Il faut que les salariés puissent circuler. Il faut que les entreprises puissent fonctionner. Il faut que les indépendants ou ceux qui sont obligés de prendre leur voiture puissent mettre de l'essence dans leur réservoir", a-t-il souligné.
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