Pénurie de carburant : Il n'y aura pas de "retour à la normale" avant la semaine prochaine, reconnaît Clément Beaune
Si des approvisionnements en essence ont pu avoir lieu dans les Hauts-de-France, la situation s'est encore dégradée dans le centre de la France, précise le ministre délégué aux Transports sur France Inter.
Dans les stations-service, "le retour à la normale, ça mettra du temps (...), pas avant la semaine d'après", c’est-à-dire pas avant la semaine prochaine, reconnaît lundi 17 octobre matin Clément Beaune, ministre délégué aux Transports sur France Inter. Alors que le mouvement dans les raffineries a été reconduit et que près d'un tiers des stations sont confrontées à des pénuries, le ministre l'affirme : "La seule sortie concrète, c'est la sortie de la grève, c'est la seule chose qui fait qu'on revient dans une situation normale."
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"On va voir des améliorations dans la semaine", veut croire Clément Beaune. "C'est aujourd'hui encore la galère" pour de nombreux Français, affirme-t-il, "il y a des régions, tant mieux, où ça s'est déjà amélioré, je pense aux Hauts-de-France". Mais poursuit-il, "il y a des régions où ça s'est dégradé y compris ce week-end, je pense au centre de la France en particulier".
"On va mettre le paquet dans les régions où c'est le plus dur", affirme le ministre. "Les départements comme la Haute-Saône, comme l'Allier, c'est très difficile aujourd'hui, c'est là qu'on va mettre notre effort".
Pas de réquisition "tous azimuts"
Le gouvernement envisage de recourir à nouveau aux réquisitions, comme l'a encore indiqué la Première ministre dimanche soir sur TF1. Pour Clément Beaune la réquisition "est un dernier recours, elle s'articule avec le droit de grève". "D'ailleurs", poursuit le ministre, "le fait que ce n'est pas une atteinte au droit de grève est vérifié par le juge". Clément Beaune affirme que le gouvernement a recours aux réquisitions "de manière précise, ciblée, ce n'est pas de la réquisition tous azimuts".
Elisabeth Borne a également annoncé vouloir prolonger la ristourne du gouvernement à la pompe : "On décale la ristourne parce que les Français sont pénalisés par la pénurie actuelle", précise de son côté Clément Beaune.
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