Pénurie de carburant : la direction de TotalEnergies prête à négocier sur les salaires dès octobre, si les blocages prennent fin dans les raffineries et dépôts
Ces négociations étaient initialement prévues en novembre. Depuis le début de la grève, il y a une dizaine de jours, la CGT réclame 10% d'augmentation sur les salaires.
Une réponse à la main tendue de la CGT. TotalEnergies a accepté, dimanche 9 octobre, d'avancer ses négociations annuelles sur les salaires, à condition que les blocages prennent fin dans les raffineries et dépôts de carburants. Les négociations étaient initialement prévues le 15 novembre. Elles "permettront de définir comment les salariés pourront bénéficier, avant la fin de l'année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l'inflation de l'année 2022", assure le géant français de l'énergie, qui a engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre 2022.
Depuis le début de la grève, la CGT réclame 10% d'augmentation sur les salaires, dont 7% pour l'inflation et 3% pour le partage de la richesse. Le mouvement a été lancé il y a une dizaine de jours dans les raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies et du groupe américain Esso-ExxonMobil. Dans l'attente d'un échange prévu lundi avec la direction, la grève a été reconduite dimanche à 14 heures.
Des pas supplémentaires
Samedi, la CGT de TotalEnergies avait fait un premier pas pour négocier. Dans une lettre ouverte au PDG du groupe, Patrick Pouyanné, le syndicat acceptait de mettre de côté ses revendications en matière d'embauches et d'investissements pour ouvrir des négociations sur les salaires uniquement, mais ce dès lundi.
La direction, elle, a souligné dimanche qu'elle avait déjà avancé à novembre les négociations annuelles obligatoires (NAO) sans "attendre janvier 2023 comme c'est habituellement le cas", et qu'elle fait donc un pas supplémentaire en acceptant de négocier dès octobre.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, s'est félicitée de l'annonce de TotalEnergies. "Les Français ne doivent pas subir davantage les conséquences d'un mouvement social. Ce conflit doit cesser", a-t-elle estimé.
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