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Pénurie de carburant : la grève est reconduite chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil

Le gouvernement français a réclamé mardi un déblocage "sans délai" des dépôts de carburant. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une station-service TotalEnergies fermée à Le Rove, près de Marseille (Bouches-du-Rhône), le 11 octobre 2022. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Ils rempilent. La raffinerie de Normandie, le dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque (Nord) et la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) ont reconduit, mardi 11 octobre, le mouvement de grève, auquel se sont jointes des stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies. Côté Esso-ExxonMobil, les deux raffineries de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), ont également voté la poursuite de la grève, à l'appel de FO et la CGT, malgré la signature, lundi, d'un accord salarial par deux organisations majoritaires à l'échelle du groupe mais pas des raffineries, a précisé la CGT.

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Le gouvernement français, sous le feu des critiques alors qu'un tiers des stations-service sont affectées par des pénuries, a réclamé mardi un déblocage "sans délai" des dépôts de carburant, en menaçant d'"intervenir". Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a tenu à faire la différence entre la situation à ExxonMobil, où "il n'y a plus aucune raison" de blocage après l'accord entre la direction et les syndicats lundi, et à TotalEnergies, où aucune négociation n'a encore démarré.

"Revendiquer des conditions de vie dignes"

"On est toujours en attente de précisions en matière de négociations par la direction", a relevé Eric Sellini, coordinateur CGT pour TotalEnergies. Son syndicat demande 10% d'augmentation sur les salaires pour 2022, le géant de l'énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022, contre les 3,5% négociés en début d'année.

En cas de réquisition, "on ira devant les tribunaux pour les faire annuler", a prévenu le syndicaliste Eric Sellini, tandis que la CGT d'Esso-ExxonMobil a dénoncé "une remise en cause du droit de grève". "Nous ne sommes pas là pour bloquer la vie de tous les Français mais pour revendiquer des conditions de vie dignes", a déclaré pour sa part Lionel Arbiol, porte-parole de la CGT Esso.

 

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