Pénurie de carburant : la grève est reconduite chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil
Le gouvernement français a réclamé mardi un déblocage "sans délai" des dépôts de carburant.
Ils rempilent. La raffinerie de Normandie, le dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque (Nord) et la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) ont reconduit, mardi 11 octobre, le mouvement de grève, auquel se sont jointes des stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies. Côté Esso-ExxonMobil, les deux raffineries de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), ont également voté la poursuite de la grève, à l'appel de FO et la CGT, malgré la signature, lundi, d'un accord salarial par deux organisations majoritaires à l'échelle du groupe mais pas des raffineries, a précisé la CGT.
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Le gouvernement français, sous le feu des critiques alors qu'un tiers des stations-service sont affectées par des pénuries, a réclamé mardi un déblocage "sans délai" des dépôts de carburant, en menaçant d'"intervenir". Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a tenu à faire la différence entre la situation à ExxonMobil, où "il n'y a plus aucune raison" de blocage après l'accord entre la direction et les syndicats lundi, et à TotalEnergies, où aucune négociation n'a encore démarré.
"Revendiquer des conditions de vie dignes"
"On est toujours en attente de précisions en matière de négociations par la direction", a relevé Eric Sellini, coordinateur CGT pour TotalEnergies. Son syndicat demande 10% d'augmentation sur les salaires pour 2022, le géant de l'énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022, contre les 3,5% négociés en début d'année.
En cas de réquisition, "on ira devant les tribunaux pour les faire annuler", a prévenu le syndicaliste Eric Sellini, tandis que la CGT d'Esso-ExxonMobil a dénoncé "une remise en cause du droit de grève". "Nous ne sommes pas là pour bloquer la vie de tous les Français mais pour revendiquer des conditions de vie dignes", a déclaré pour sa part Lionel Arbiol, porte-parole de la CGT Esso.
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