Pénurie de carburant : les données sous-évaluées du gouvernement
Vendredi 21 octobre, il n'y a plus qu'une station-service sur six touchée par des difficultés d'approvisionnement en carburant, selon les chiffres communiqués par le gouvernement. Des chiffres qui sont parfois sous-estimés, comme le montre une enquête de franceinfo en collaboration avec la cellule data du Figaro.
Pour annoncer les ruptures de carburant, le ministère de la Transition écologique utilise la base de données du site prix-carburants.gouv.fr. Il s'agit d'une plateforme mise à jour quotidiennement et gérée par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. C'est en se rendant sur cette base de données que franceinfo, en collaboration avec la cellule data du Figaro, s'est rendu compte des différences entres les chiffres officiels communiqués par le gouvernement et ceux présents sur le site.
Des écarts importants
Dès les premiers jours de la crise, l'exécutif a sous-évalué les difficultés dans les stations-service. Ainsi, le 5 octobre, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, faisait état de 12% de stations en rupture partielle, or les chiffres calculés par franceinfo ont indiqué un taux de 20%. Un écart important qui s'est accentué tout au long de la crise des carburants.
La plus grande différence est intervenue lundi 17 octobre, avec un taux de stations en difficulté de 50% selon franceinfo, contre 28% d'après le gouvernement. Interrogé par franceinfo, le ministère de la Transition écologique affirme avoir des données plus détaillées que celles disponibles en libre accès, et évoque des erreurs de saisie de la part des gérants des stations-service.
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