Pénurie de carburant : quatre salariés ont été réquisitionnés
Le gouvernement, qui avait menacé de réquisitionner les personnels des raffineries, a demandé aux salariés en grève du dépôt de Port-Jérôme de travailler, mercredi 12 octobre.
Au dépôt de carburant de Port-Jérôme (Seine-Maritime), l'activité reprend lentement, mercredi 12 octobre. Après un arrêté préfectoral, un salarié gréviste a été réquisitionné pour reprendre le travail, mercredi soir. L'opérateur doit ouvrir les vannes d'un pipeline en direction du nord-ouest de Paris. Au total, quatre personnes sont réquisitionnées, mercredi 12 octobre et jeudi. Le gouvernement a mis sa menace à exécution après la reconduction de la grève.
La CGT va déposer un recours contre cette réquisition
Les salariés dénoncent une atteinte à leur droit de grève. "On est toujours dans la frustration, on est un peu dans la colère, dans l'abrogation du dialogue. Fini le dialogue avec la hiérarchie", estime un salarié. Une réquisition est encadrée par la loi et ne s'applique que lorsque l'ordre public ou les besoins essentiels de la population sont compromis. La CGT a affirmé qu'elle déposerait un recours contre cette réquisition. D'autres dépôts pourraient être visés par le gouvernement, tel que celui de Dunkerque, qui ravitaille le nord de la France en carburant.
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