Pénurie de carburants : la grève reconduite sur les 5 sites de TotalEnergies
La grève a déjà été reconduite jusqu'à mardi pour la raffinerie de Normandie située près du Havre et mercredi pour celle de Donges, en Loire-Atlantique.
Aucun accord sur les salaires n'a été trouvé entre TotalEnergies et la CGT. La grève se poursuit, samedi 15 octobre, dans les raffineries du groupe : jusqu'à mardi pour la raffinerie de Normandie, située près du Havre, la plus importante de France, et mercredi pour celle de Donges (Loire-Atlantique). La CGT s'attend à ce qu'elle le soit également sur les trois autres sites du groupe impliqués dans le mouvement, à la bio-raffinerie de la Mède (Bouches-du-Rhône), la raffinerie de Feyzin (Rhône), ainsi qu'au dépôt de carburant de Flandres (Nord).
Plusieurs sites comptent poursuivre le mouvement jusqu'à faire la jonction avec la journée de "mobilisation et de grève" interprofessionnelle de mardi à laquelle ont appelé la CGT, FO, Solidaires et la FSU. "Les faisceaux d'informations que je reçois à droite à gauche, il n'y a pas de soucis, ça tient jusqu'à mardi", a déclaré à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe.
Plusieurs sites comptent en effet poursuivre le mouvement jusqu'à faire la jonction avec la journée de "mobilisation et de grève" interprofessionnelle de mardi à laquelle ont appelé la CGT, FO, Solidaires et la FSU.
L'exécutif évoque "un retour à la normale" dans la semaine qui vient
En revanche, la grève a été levée successivement jeudi et vendredi dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) puis à Gravenchon, en Normandie après la conclusion d'un accord salarial mardi. Mais il faudra "deux à trois semaines" pour retrouver une "situation de marche normale", a prévenu le groupe. Chez TotalEnergies, à l'issue de négociations nocturnes conviées pour la première fois depuis le début de la grève le 27 septembre sous la pression du gouvernement, le compromis salarial a été signé à la mi-journée par la CFDT et la CFE-CGC, majoritaires, mais pas avec la CGT.
Face à la pénurie de carburant, le gouvernement est resté sur la ligne évoquée cette semaine par le président de la République, avec un "retour à la normale pour les automobilistes attendu dans la semaine qui vient", selon Matignon vendredi soir.
A 13 heures, après les réquisitions de personnel opérées sur ordre du gouvernement, le nombre de stations-service rencontrant des difficultés d'approvisionnement avait légèrement régressé, à 28,5% contre 29,2% jeudi soir, selon le ministère de la Transition énergétique. Plusieurs recours ont été déposés par la CGT contre les réquisitions de personnel devant les tribunaux administratifs. Celui de Rouen a été rejeté dès vendredi matin et celui de Lille, vendredi dans la soirée.
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