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Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont-ils toujours sur la même longueur d'onde ?

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Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont-ils toujours sur la même longueur d'onde ?
Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont-ils toujours sur la même longueur d'onde ? Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont-ils toujours sur la même longueur d'onde ? (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Y a-t-il des hésitations ou même des oppositions au sein de l'exécutif ? L'histoire secrète du 20 Heures décrypte les cafouillages des derniers jours. 

Modulation de la taxe carbone puis suspension de la hausse pour terminer par l'abandon, la communication a été brouillonne et des annonces tardives se sont succédées. Le tandem exécutif tangue. Voici l'histoire secrète d'un recul définitif. Mercredi 5 décembre à l'Assemblée nationale, Édouard Philippe n'arrive pas à dire que les taxes sont enterrées. En entendant son Premier ministre, Emmanuel Macron s'étrangle et somme ses conseillers de dire plus nettement à la presse qu'il s'agit bien d'un abandon. "Il était censé être clair et quand on l'a entendu à l'Assemblée, c'était encore alambiqué. Il est trop techno!", tonne un proche d'Emmanuel Macron. "Les 'gilets jaunes' vont croire qu'on les filoute. Faut être cash!", poursuit un conseiller. 

"Emmanuel Macron et Édouard Philippe se connaissent peu"

Ces cafouillages de formes s'expliquent par des divergences de fond. Mardi 27 novembre, le mouvement des "gilets jaunes" a montré sa détermination, Emmanuel Macron s'apprête à leur répondre. Dans la version initiale de son discours figure le moratoire sur les hausses de taxes carburants, mais au dernier moment, il renonce et ne parle plus que d'une modulation. Son bras droit Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée et Édouard Philippe l'ont convaincu. Ils refusent le moratoire, trop coûteux pour le budget. Pour un ténor de la majorité, l'explication est claire : "Emmanuel Macron et Edouard Philippe se connaissent peu. Ils n'ont aucun combat en commun. Il n'y a pas d'homogénéité et ça fait perdre du temps." Un ministre ajoute, "Emmanuel Macron doit apprendre en deux mois ce qui a pris vingt ans aux autres". 

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