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"Gilets jaunes" : "Je vois le cap, je n'en change pas", assure Édouard Philippe

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"Gilets jaunes" : "Je vois le cap, je n'en change pas", assure Philippe
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Article rédigé par France 2
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Le Premier ministre Édouard Philippe, était l'invité du 20 Heures afin de réagir au week-end de mobilisation nationale des "gilets jaunes" les 17 et 18 novembre.

Quelque 300 000 "gilets jaunes" ont manifesté samedi 17 et dimanche 18 novembre contre la hausse du prix du carburant et plus globalement contre la politique du gouvernement. Invité sur le plateau du 20 Heures de France 2, Édouard Philippe dit avoir été "frappé par le caractère inédit de ces manifestations", lors desquelles il a pu entendre "de la colère, mais aussi de la souffrance, l'absence de perspectives" ou encore "un sentiment de déclassement, voire d'abandon". Si la mobilisation s'est globalement déroulée dans une ambiance bon enfant, le Premier ministre dénonce certaines "scènes d'anarchie", qui ont notamment causé la mort d'une "gilet jaune". Il en profite pour fustiger le "comportement indécent" de certains leaders des oppositions qui ont voulu récupérer le décès de cette manifestante.

"Ce que veulent les Français, ce sont des résultats"

Sur le fond, Édouard Philippe se veut ferme. Il reconnait le "ras-le-bol fiscal" des Français, affirme le comprendre et rappelle l'objectif du gouvernement qui est de faire baisser le niveau d'impôts et de taxes d'ici la fin de l'année. Toutefois, pas question de transiger au cap fixé par Emmanuel Macron. "Ce n'est pas parce ça souffle qu'il faut changer de cap", estime-t-il, ajoutant vouloir faire en sorte "que la fiscalité pèse plus sur le carbone et la pollution que sur le travail". Pour cela, il annonce un plan à 500 millions d'euros pour "accompagner les Français" dans la transition énergétique. Édouard Philippe dit vouloir "libérer" la population de sa "dépendance au pétrole".

Interrogé sur les reculades du gouvernement précédent à la suite de la mobilisation des bonnets rouges en 2013, le Premier ministre persiste et signe, arguant que "ce que veulent les Français, ce sont des résultats". "Aujourd'hui, si on a un problème de financement des infrastructures, c'est probablement parce qu'à l'époque des bonnets rouges, le gouvernement, parce qu'il a été impressionné, a changé de plan", assure-t-il, rejetant l'idée d'"un gouvernement qui changerait de pied en permanence, qui zigzaguerait au gré des difficultés". Enfin, avec "humilité", mais "conviction", il le martèle : les engagements pris par Emmanuel Macron "vont produire des résultats".

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