Prix des carburants : le secrétaire d’État aux Transports appelle les pétroliers à la "modération"
Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État aux Transports, revient mardi sur franceinfo sur la hausse du cours du pétrole brut consécutive à l'attaque de deux sites pétroliers en Arabie saoudite.
Le cours du pétrole brut a bondi de près de 15% lundi 17 septembre, après l'attaque de deux sites pétroliers en Arabie saoudite. C'est la plus forte hausse depuis 30 ans. "Le niveau reste sensiblement celui de mai dernier", relativise mardi sur franceinfo Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux Transports. "À la même époque l'année dernière, le prix était autour de 86 dollars", contre 66 dollars aujourd'hui. "Il faut certes regarder ce sujet de façon très vigilante, mais il ne faut pas non plus créer ce vent de panique."
On est très vigilant sur la situation géopolitique et nous sommes vigilants dans l'information que nous avons à faire aux consommateurs, nous appelons les pétroliers à la modération sur l'augmentation des prix.
Jean-Baptiste Djebbarià franceinfo
Jean-Baptiste Djebbari a insisté sur le fait que "nous ne sommes pas dans une crise telle que nous l'avons connue en 2008 avec des prix qui touchaient ou avoisinaient les 150 dollars."
"C'est le client qui paiera"
Les transporteurs routiers vont être reçus jeudi par Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux Transports et Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique. Ils s'inquiètent de l'augmentation des taxes sur le gasoil de deux centimes par litre. "Les routiers ne subiront pas cette hausse, c'est le client qui la paiera", a expliqué Jean-Baptiste Djebbari.
"Ce sont les chargeurs qui paieront ces deux centimes, assure le secrétaire d'État. Cela me paraît une mesure qui conforte les routiers dans leur compétitivité. La grogne des routiers est le fruit de plusieurs mesures ou dispositifs qui sont venus se superposer." Lors de la réunion de jeudi, l'ensemble des mesures "sera posé sur la table."
Jean-Baptiste Djebbari n'écarte pas la possibilité d'un nouveau mouvement de mécontentement des routiers concernant le prix des carburants. "Je n'écarte pas l'hypothèse. Les routiers commencent à retrouver des marges, ils ont besoin de travailler, de rouler, ils veulent de la stabilité fiscale et sociale et de la visibilité. Ils sont tout à fait prêts à faire la transition écologique. C'est ça que nous allons tenter de leur apporter jeudi."
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