: Vidéo "On nous prend pour des vaches à lait !" : les automobilistes qui râlent à la pompe, ça fait 50 ans que ça dure
L'augmentation des prix à la pompe fait enrager une grande partie de la population française. Une réaction qui est loin d'être nouvelle. Franceinfo a fouillé dans les archives.
"Vous sentez pas le malaise en France qui monte ?", a lancé un retraité au président de la République, mardi 6 novembre. Cette colère aux causes multiples a été exacerbée par la hausse du prix des carburants. L'augmentation des tarifs à la pompe fait râler les automobilistes français depuis des décennies, comme l'a constaté franceinfo en se plongeant dans les archives.
"Je trouve que c'est assez exagéré", réagissait une conductrice en 1971. "C’est terrible, surtout pour le super", commentait un motard, la même année. "On ne va quand même pas constamment attaquer le petit. Nous, on est le dernier de la chaîne et, clac, on le prend à la gorge", s'énervait un homme, en 1976.
Cinq ans plus tard, les automobilistes semblent résignés. "C'est quand même un peu scandaleux que ça soit à ce prix là", disait alors au micro un jeune automobiliste. "C'est déjà un luxe. Mais on sera obligés de suivre, les voitures marchent à l'essence", constatait, fataliste, un second.
"C'est une façon de ponctionner les gens"
"De toute façon, que ça soit ça ou que ça soit dans les impôts, c'est pareil", déclarait un homme en 1995. "On nous prend pour des vaches à lait", pestait un autre. "On se demande jusqu'où ça va aller", s'interrogeait une femme en 2000. "Je pense que d'un côté, ils ont baissé les impôts et de l'autre côté, ils récupèrent. Donc, c'est une façon de ponctionner les gens", estimait un homme en 2004.
En 2008, des automobilistes commencent à envisager des solutions alternatives et à anticiper une évolution de notre façon de consommer et de nous déplacer. "Le pétrole va être cher, de toute façon, et de plus en plus. Il faut changer nos habitudes", prédisait un homme. "De plus en plus, j'utilise le vélo, avec la carriole à vélos, avec les enfants dedans. Et comme ça, ça coûte moins cher", expliquait une femme. "On se moque des gens, comme d'habitude", jugeait un conducteur, en 2012, désabusé.
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