: Vidéo Taxes sur les carburants : quand le gouvernement se montrait inflexible face aux "gilets jaunes"
Le Premier ministre a annoncé, mardi, plusieurs mesures pour apaiser la colère des protestataires, notamment un moratoire de six mois sur la hausse des taxes sur les carburants. Jusque-là, il avait affirmé que ces taxes augmenteraient bien le 1er janvier.
"Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la nation." Edouard Philippe a dévoilé une série de mesures, mardi 4 décembre, pour tenter d'apaiser la colère des "gilets jaunes". Il a notamment répondu à l'une de leurs revendications en annonçant un moratoire de six mois sur la hausse des taxes sur les carburants.
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Une inflexion est plutôt inattendue si on se fie aux dernières déclarations de l'exécutif. Depuis le début du mouvement de contestation, le gouvernement a affiché une extrême fermeté quant à la nouvelle hausse des taxes sur les carburants prévue pour le 1er janvier 2019. "Nous allons les maintenir, nous allons rester cohérents et déterminés avec ce que nous avons annoncé, ce que nous avons présenté aux Français au moment de l’élection présidentielle et au moment des élections législatives", avait ainsi assuré le Premier ministre sur RTL le 14 novembre.
"Nous sommes là pour agir"
Même détermination affichée par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, dans les "4 Vérités", sur France 2, le 20 novembre : "A chaque fois, si nous avions écouté les manifestations ponctuelles, nous n'aurions rien fait. Je pense que nous sommes là pour agir et transformer et pour réparer ce pays."
Le ministre de la Transition écologique avait de son côté écarté les conseils de François Bayrou. Le 21 novembre, sur France 2, François de Rugy a répondu à l'ancien ministre de la Justice qui demandait à l'exécutif de "réfléchir" avant la prochaine hausse des taxes. "Le propre des hommes d’Etat, c’est justement de prendre des décisions réfléchies. Et la décision sur la taxe carbone, sur la fiscalité écologique, c’est une décision mûrement réfléchie", a rétorqué François de Rugy.
Le porte-parole du gouvernement s'est même agacé, sur France 2, lorsqu'il a été interrogé, le 23 novembre, sur le maintien de la hausse des prix à la pompe, le 1er janvier. "A nouveau, on peut rentrer dans les sujets par le petit bout de la lorgnette", a-t-il glissé. Selon lui, s'attarder sur la hausse des taxes est mineur au regard de la transition écologique qui doit s'opérer. "C’est le petit bout de la lorgnette sur un sujet central de santé publique, de santé environnementale et d’état de la planète", avait-il déclaré.
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