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Sécurité dans les trains : quelle réponse européenne?

Les ministres de l’Intérieur de neuf pays européens se rencontrent ce samedi à Paris sur invitation de Bernard Cazeneuve. Il sera surtout question de la collaboration policière dans l’UE.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Selon la SNCF, il y a "20 fois plus de voyageurs en gare que dans les aéroports" © Maxppp)

Une semaine après la tentative d’attentat dans le Thalys Amsterdam-Paris par un jeune Marocain, plusieurs pays européens discutent ce samedi à Paris de mesures "concrètes" pour renforcer la sécurité ferroviaire. C’est Bernard Cazeneuve qui a lancé l’invitation.

 

Les ministres de l’Intérieur et des transports de neuf pays frontaliers de la France, y compris la Grande-Bretagne et les Pays Bas seront présents. Le coordinateur européen pour la lutte anti-terroriste, Gilles de Kerchove, sera également présent. Les discussions doivent aboutir à une déclaration commune censée permettre de mieux sécuriser les trains transfrontaliers.

 

Trafic trop important

Ces intentions se heurtent cependant à une réalité : la masse du trafic transfrontalier. Chaque jour, 369 trains entrent et sortent du territoire français. Un flux ininterrompu de voyageurs facilité par la convention de Schengen. Thalys, pour ne citer que lui, transportent plus de six millions de clients par an.

 

Il y a "20 fois plus de voyageurs en gare que dans les aéroports ", selon Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF. Cette masse de voyageurs est impossible à filtrer, à contrôler de manière étanche dans les rames ou en gare. Généraliser les scanners ou les portiques en gare, aucun Etat ne le veut vraiment. Les opérateurs du rail non plus.

 

Meilleure coopération des policiers européens

La discussion de ce samedi entre ministres porte plutôt sur les moyens de mieux piloter la coopération policière dans l’UE. Peut-on mettre en place des contrôles simultanés, coordonnés dans les pays reliés par le train ? Des contrôles dans l’espace Schengen mieux ciblés qui pourraient faire "sonner" les fameuses fiches S françaises ou leur équivalent chez nos voisins. Mieux partager aussi les outils de surveillance ?

 

Les Etats sont-ils prêts à donner plus de pouvoir aux agents de la sureté ferroviaire ? Autoriser en France par exemple les agents SNCF de la SUGE à ouvrir les bagages et à pratiquer la fouille corporelle. On n’a pas l’habitude de voir ces procédures dans un train pour l’instant.

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