Trains régionaux en PACA : Christian Estrosi veut faire appel à la concurrence
Le président de la région PACA n'accepte pas le devis présentée par la SNCF pour l'exploitation des TER. Christian Estrosi pointe aussi les trop nombreuses grèves et pourrait faire appel à la concurrence dès 2019.
Christian Estrosi, le président de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) a annoncé mercredi 5 octobre la rupture des négociations avec la SNCF. La collectivité ne signera pas la prochaine convention qui régit l'exploitation du réseau ferroviaire régional.
"Depuis le 1er janvier, nous en sommes à 86 trains en grève, annulés ou en panne de conducteur, sans compter les retards. Nous n'acceptons plus cette situation." Le député Les Républicains des Alpes-Maritimes veut ouvrir à la concurrence les TER, dès 2019, et même avant si une expérimentation est autorisée. "J'ouvre la discussion avec la concurrence à partir du moment où la SNCF ne remplit pas ses obligations, où elle prend en otage les usagers."
Une possible collaboration avec une compagnie italienne
Selon un audit commandé par la Région, sur le devis de 291 millions d'euros pour l'année 2016, le dépassement s'élèverait à 36 millions d’euros. "C'est la première fois qu'une région de France n'accepte plus de subir ce chantage qui est fait aux usagers, qui se retrouvent sur le quai de la gare alors qu'ils doivent être à l'heure au boulot, à la faculté ou au lycée."
Christian Estrosi affirme avoir prévenu la SNCF lors d'un tête à tête avec Guillaume Pépy. Le président de la région PACA précise, par ailleurs, qu'il travaille déjà sur la création d'un groupement européen de coopération territoriale qui associerait au moins Monaco et la Ligurie en Italie.
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur pourrait, par exemple, collaborer avec la société Thello, filiale de Trenitalia, qui opère déjà des trains entre la France et l'Italie en concurrençant la SNCF.
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