Grève à la SNCF : "On tient à s'excuser" pour les voyageurs qui n'ont "pas pu circuler" ce week-end, affirme le directeur de TGV-Intercités

Une grève des contrôleurs de la SNCF perturbe le trafic ferroviaire ce week-end des 17 et 18 février.
Article rédigé par franceinfo
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Alain Krakovitch, directeur TGV-Intercité, lors d'une conférence de presse le 24 janvier 2023. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

"On tient vraiment à s'excuser" auprès des "150 000 voyageurs qui n'ont pas pu" partir en vacances en raison d'une grève des contrôleurs, affirme samedi 17 février sur franceinfo Alain Krakovitch, directeur TGV-Intercités. En pleines vacances d'hiver pour la zone C et les départs pour la zone A, "trois chefs de bord sur quatre" sont grévistes, ce qui affecte les conditions de circulation ferroviaire. Alain Krakovitch soutient que malgré cette grève la compagnie ferroviaire fera rouler un peu plus d'un train sur deux dimanche, à hauteur de "56%".

Ce week-end de vacances scolaires "un million de voyageurs" étaient attendus en gare. Et si la SNCF "a essayé de trouver un maximum de solutions", 150 000 voyageurs ont tout de même dû rester à quai. "On est parvenu à trouver une solution pour 850 000 voyageurs, c'est-à-dire 85% de nos clients", précise Alain Krakovitch. Il reconnaît donc "les grosses difficultés" subies par les 150 000 vacanciers sans solution.

Le directeur TGV-Intercité assure que la SNCF a "essayé d'aviser les voyageurs le plus tôt possible, c'est-à-dire au moins deux jours à l'avance" à travers "des mails et des SMS". "L'immense majorité des voyageurs a reçu" ces messages, soutient-il. Il précise que "dans les quelques cas où il y a pu avoir un problème, il faudra passer par le service commercial"

Un "geste commercial" de prévu

Alain Krakovitch donne par ailleurs quelques précisions concernant les conditions de remboursement pour les voyageurs dont le train a été supprimé. Il promet tout d'abord que la SNCF "leur rembourse intégralement leur billet", tout en se disant "conscient que ce n'est pas suffisant". Il tient donc à mettre en avant "le geste commercial" qui vient s'ajouter à ce remboursement, à savoir une réduction de 50% sur le prochain voyage des clients concernés. Le directeur de TGV-Intercité assure que cette réduction sera valable "quelles soient la date et la destination" de ce voyage. Il précise d'ailleurs qu'il n'y aura "aucune démarche à réaliser" afin de ne pas "ajouter de la galère à des galères". Interrogé sur le cas des vacanciers qui ont dû prendre un billet à la dernière minute, et plus cher, Alain Krakovitch promet qu'ils "seront remboursés intégralement". "Il faut passer par le service clientèle, ce cas a été totalement prévu", ajoute-t-il.

Pour éviter une nouvelle mobilisation dans les mois qui viennent, Alain Krakovitch plaide pour "des négociations". Il faut dire que, selon les informations de franceinfo, des membres du collectif indépendant des contrôleurs, à l'origine du mouvement, évoquent déjà l'hypothèse ou la menace d'une nouvelle grève en avril, au moment des vacances de printemps. Le directeur de TGV-Intercité explique que depuis la grève du week-end de Noël 2022, "la discussion a été permanente" avec les organisations syndicales. "On s'est engagé la semaine dernière, et encore cette semaine, à ce qu'il y ait des bilatérales, des tables rondes, des négociations sur les deux sujets soulevés par les chefs de bord, à savoir les questions de retraite et de pénibilité", assure Alain Krakovitch. Il précise que ces "réunions sont fixées en mars et en avril". 

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