Grève SNCF : pour Guillaume Pépy, la réforme "a beaucoup tardé dans notre pays"
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, est l'invité du 20 heures de ce dimanche 1er avril.
Comment en est-on arrivé à cette situation à la SNCF ? "Je suis depuis 20 ans dans l'entreprise, et parce que je crois au service public, je crois à la nécessité de réformer la SNCF", affirme Guillaume Pépy. "Qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a devant nous la concurrence et l'obligation d'améliorer la qualité du service public. Donc que va-t-on faire ? Pour les 4,5 millions de clients chaque jour, on doit améliorer la qualité de service et baisser les prix du train". Et d'ajouter : "Je crois qu'on a beaucoup tardé dans notre pays : les Allemands ont fait la réforme en 1991, il y a près de 30 ans. Les Italiens et les Suédois l'ont faite. Et quand on fait les réformes trop tard, qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a des inquiétudes, des questions, des oppositions. Moi je les comprends. Mais il n'y a qu'une seule méthode, d'abord regarder la réalité en face, ensuite se mettre autour de la table et ensemble construire des solutions. Les autres y sont arrivés en Europe. Pourquoi est-ce que nous, on devrait ne pas y arriver ?"
Manoeuvre ou maladresse ?
Une nouvelle indemnité pour les cadres qui ne conduisent plus au quotidien, mais qui pourraient dépanner, à hauteur de 150 euros par mois. Maladresse, ou manoeuvre de la direction à l'approche des grèves ? En tout cas, le calendrier étonne : le 22 mars dernier, première mobilisation très suivie à la SNCF : 1 cadre sur 5 en grève. Le lendemain, 23 mars, certains cadres supérieurs reçoivent ce mail parlant de cette fameuse prime. Une tentative de manipulation, selon les syndicats, pour inciter les cadres à conduire les trains en cas de grève. De son côté, la direction affirme que cette prime n'a rien à voir avec la grève. Quant à Guillaume Pepy, lui se dit vraiment "choqué de cette polémique. Depuis quand est-ce que le fait de conduire pour assurer la continuité du service public serait illégitime ?"
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