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Manifestation des cheminots : "Un an après les promesses, aujourd'hui, on s'aperçoit qu'il y a un grand écart"

Près d'un an après l'adoption du "nouveau pacte ferroviaire" par le Parlement, les cheminots sont de nouveau mobilisés contre la réforme du rail.

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation contre la réforme de la SNCF, le 11 juin 2018 à Paris. (AFP)

Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, (CGT, UNSA, SUD et CFDT) appellent les cheminots à manifester mardi 4 juin contre la réforme ferroviaire et la situation sociale jugée alarmante à la SNCF. "Il y a un an, on avait Édouard Philippe et Élisabeth Borne qui nous disaient : 'On ne fermera pas les petites lignes.' Aujourd'hui, les petites lignes ferment", déclare sur franceinfo, Érik Meyer, secrétaire fédéral de SUD Rail. Pour lui, tous les arguments utilisés l'an passé par le gouvernement en faveur de la réforme se révèlent aujourd'hui être des mensonges. "Il y un an, on nous disait que les cheminots déjà en place conserveraient leurs statuts, a expliqué Érik Meyer. Mais aujourd'hui, Guillaume Pepy dit que ce sera un nouveau pacte social pour tout le monde, même pour les agents en place." 

Entre les promesses d'il y a un an et les faits d'aujourd'hui, on s'aperçoit qu'il y a un grand écart.

Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD Rail

à franceinfo

"Le bilan social est catastrophique, les rapports de la médecine du travail en interne sont sans appel, les enquêtes de satisfaction (...) sont aussi très mauvaises",a ajouté sur franceinfo David Thetier, militant syndical Unsa-Ferroviaire en région Occitanie. Selon lui, il ressort des enquêtes de satisfaction réalisées en interne qu'"une très faible partie des agents sont satisfaits des conditions dans lesquelles ils vivent dans l'entreprise". De plus, "la confiance envers la ligne hiérarchique et la vision sur la stratégie de l'entreprise" font également défaut, d'après David Thetier.

Le mal-être est généralisé

David Thetier, militant syndical Unsa-Ferroviaire

à franceinfo

Pour le militant syndical Unsa-Ferroviaire, ce malaise est dû au fait que le "nouveau pacte ferroviaire" a été "imposé" aux cheminots. "Gouvernement et direction veulent conduire l'entreprise dans le progrès mais sans embarquer le personnel", regrette-t-il. David Thetier estime qu'il faut désormais "faire avancer les négociations" et "rassurer" les salariés de la SNCF sur leur avenir.

L'ensemble des syndicats jugera après cette manifestation s'il est "nécessaire d'élever le niveau du rapport de force", estime Érik Meyer, de SUD Rail. La manifestation nationale s'est élancée à 14 heures de la place d'Italie à Paris. Le cortège a ensuite défilé jusqu'à la gare Montparnasse.

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