Alors que la journée de mardi 3 avril s’annonce très difficile pour tous ceux qui prennent le train, la tension monte encore après l’annonce d’une prime pour les cadres qui accepteraient de conduire des trains.
Le bras de fer entre cheminots et gouvernement entre dans le dur. Mardi 3 avril, la mobilisation contre la réforme de la SNCF s’annonce très suivie alors qu’émerge un nouveau point de crispation : une prime pour les cadres qui ne conduisent plus tous les jours, mais qui pourraient dépanner. Elle s’élèverait à 150 euros par mois. Pour les syndicats, c’est une tentative de manipulation. La prime aurait pour but d’inciter les cadres à conduire des trains en cas de mobilisation et donc de casser la grève. "Elle a pour unique objectif de diviser les agents de l’exécution et de l’encadrement", assure Matthieu Chapuis, représentant SUD Rail.
Une réforme "nécessaire"
La direction de la SNCF se défend de toute manipulation. Le président l’assure : la réforme est indispensable et aurait dû être menée il y a longtemps. "Nous, on va être confronté à des concurrents et si on veut gagner les appels d’offres et pas les perdre, et donc sauver la SNCF de demain, il faut réformer", a déclaré dimanche soir Guillaume Pépy sur France 2. Une position dans la droite ligne de celle affichée par le gouvernement. Dans le Journal du dimanche, la ministre des Transports Élisabeth Borne affirme ne pas comprendre la contestation. Pour faire dérailler la réforme, les cheminots ont prévu d’étaler la grève sur 28 jours.
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