Au 21e jour de grève à la SNCF, le taux de grévistes n'a jamais été aussi faible depuis le début du conflit. Mais les syndicats préfèrent retenir aujourd'hui les résultats du référendum interne qui annonce que 95% des cheminots consultés rejettent la réforme ferroviaire.
Les cheminots avaient une semaine pour se prononcer pour ou contre la réforme. Un vote militant porté par les syndicats. Ont-ils réussi leur pari ? 95% de cheminots ont voté contre le texte, avec une participation de 61% des employés. Pour la CGT, c'est un succès : "Le gouvernement doit revoir sa copie", selon Laurent Brun, secrétaire général CGT des cheminots. L'occasion de la rencontre du 25 mai doit permettre au Premier ministre de considérer qu'on ne fait pas une réforme contre l'avis des principaux experts en la matière, et de ceux qui vont devoir la mettre en oeuvre au travers de leur travail".
Le texte examiné par le Sénat à partir de mardi prochain
Le syndicat Sud-Rail va plus loin : le PDG de la SNCF Guillaumé Pepy doit partir. Mais le vote est contesté par la direction de l'entreprise : "Ni isoloir pour garantir le secret du vote, ni présence d'huissiers (...) ni listing coordonné des salariés pour éviter les votes multiples." Avant même les résultats du scrutin, la ministre des Transports fustigeait l'action des syndicats, jugée illégitime, car elle concerne aussi "tous les Français", selon Élisabeth Borne, "et donc le vote se passe au parlement". Mais le texte pourrait encore être modifié par les parlementaires. La CFDT et l'UNSA ont proposé une série d'amendements, repris par les sénateurs, avec notamment l'adoption d'un volet social. En d'autres termes, des droits pour les cheminots, au cas où certaines lignes seraient privatisées. Le texte sera examiné par le Sénat à partir de mardi prochain.
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