: Vidéo Droit de retrait à la SNCF : "Il faut applaudir ces cheminots, les montrer du doigt est assez dégueulasse", affirme Alexis Corbière
Le député de La France insoumise a estimé qu'il ne fallait pas "avoir de mépris de classe", en réaction aux propos du secrétaire d'État Gabriel Attal. Ce dernier demande qu'il y ait des retenues sur salaire pour les agents de la SNCF qui ont exercé leur droit de retrait.
"Il faut applaudir ces cheminots, ces agents SNCF. Les montrer du doigt et considérer que leur mobilisation serait une forme d’égoïsme est assez dégueulasse", a affirmé sur franceinfo mardi 22 octobre Alexis Corbière, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.
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Les cheminots ont exercé leur droit de retrait en fin de semaine dernière, à la suite d'un accident dans les Ardennes. La direction de la SNCF parle de "grève sauvage". Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, avait demandé lundi sur franceinfo à ce qu'il y ait des retenues sur salaire. "C'est un jeune ministre, il n'a jamais travaillé de sa vie, il ne sait pas ce que c'est que d'être un salarié. Il ne faut pas mépriser les gens. Il ne faut pas avoir de mépris de classe", a réagi Alexis Corbière mardi.
Un "détournement de la parole ministérielle"
Muriel Pénicaud a déclaré sur France Inter "que le droit de retrait n'était pas légitime". Pour Alexis Corbière, "il y a un détournement de la parole ministérielle pour essayer, une fois de plus, d'opposer des salariés qui se mobilisent uniquement pour la sécurité des voyageurs".
Au moment de l'accident le conducteur était seul, il n'y avait pas d'autres agents avec lui. C'est pour ça que les cheminots ont exercé leur droit de retrait. Un train avec seulement un conducteur, "c'est extrêmement dangereux, l'inspection du travail a d'ailleurs considéré que ce dispositif devait être arrêté" dans la région Alsace, a rappelé Alexis Corbière.
L'inspection du travail s'est exprimée en disant que le droit de retrait est légitime, contrairement, pan sur le bec, à monsieur le Premier ministre qui s'est exprimé.
Alexis Corbièreà franceinfo
"Ce n'est pas au Premier ministre de décider si le droit de retrait s'applique ou pas. C'est à l'inspection du travail", a insisté Alexis Corbière. L'inspection du travail de la région Alsace n'évoquait pas le droit de retrait mais les dangers en termes de sécurité. "C'est quand même une déclaration qui rend légitime", selon le député.
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