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"Il faut qu'ils puissent réagir s'ils tombent sur des gens armés" : la RATP dégaine de nouvelles armes pour ses agents de sûreté

Cette arme automatique est la même que celle utilisée par la police nationale. Les agents ne pourront s'en servir qu'en cas de légitime défense.

Article rédigé par franceinfo - Juliette Campion
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Un agent du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR) patrouille à la station Auber, à Paris, le 30 décembre 2015.  (CHARLES PLATIAU / REUTERS)

La RATP renouvelle son armement. A partir de cette rentrée et d'ici à décembre, chacun des 1 000 agents du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR) se verra doté d'une arme semi-automatique de calibre 9 mm, explique la compagnie de transports à franceinfo, jeudi 30 août. Le modèle choisi est "bien connu pour sa précision, sa robustesse et ses multiples sécurités", affirmait le fournisseur qui a remporté l'appel d'offres dans un communiqué publié en juillet.

L'obtention de ces nouveaux équipements est permise par un décret de la loi Savary. Votée en 2016 dans le contexte post-attentats, elle renforce les attributions des agents de sûreté de la RATP et de la SNCF mais aussi des policiers municipaux. En plus de les doter d'armes plus puissantes, la loi permet par exemple aux agents de patrouiller en civil et autorise les fouilles de bagages et les palpations sur les voyageurs, détaille Le Parisien

Des armes "plus sophistiquées et plus précises"

"Avec ce décret, on va pouvoir fonctionner avec des armes moins obsolètes", se félicite Marc Brillaud, délégué central adjoint SUD RATP, auprès de franceinfo : "Nos nouveaux pistolets seront plus précis et dotés de 19 cartouches au lieu de cinq auparavant." Jusqu'ici, la brigade chargée d'assurer la sécurité sur l'ensemble du réseau francilien utilisait des armes données par la police, "pas du tout adaptées au contexte de terrorisme dans lequel nous évoluons depuis 2015", pointe Stéphane Gouaud, directeur sûreté à la RATP.

Pour disposer de ces 9 mm, les agents doivent obtenir un port d'armes, renouvelable tous les cinq ans et délivré par la préfecture de police. "Chaque agent subit une enquête de moralité avant l'octroi d'une nouvelle arme", précise Stéphane Gouaud. Par ailleurs, ils doivent suivre une formation obligatoire avec, au minimum, deux séances de tirs par an. "On leur impose de tirer au moins 90 cartouches par session de tirs alors que le décret n'en n'impose que 50", affirme le directeur sûreté.

Stéphane Gouaud souligne que ces armes ne pourront être employées qu'en cas de légitime défense, de soi-même ou d'autrui. Depuis 2016, aucun agent n'a eu recours à son pistolet, affirme-t-il. "Ils disposent d'armements intermédiaires, comme les bâtons de défense et les bombes lacrymogènes, explique Stéphane Gouaud à franceinfo, mais il faut que les agents puissent réagir s'ils tombent sur des gens armés" : "Ces armes, plus sophistiquées et plus précises, ont été commandées pour ça."

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