"Il n'y a plus de trains" : avec l'interruption du trafic à la gare de l'Est à Paris, des changements de plans en cascade pour les voyageurs

La Gare de l'Est a semblé aussi vide que ses tableaux d’affichage mardi 24 janvier. La circulation a été presque entièrement interrompue au départ et à l'arrivée de la gare parisienne après un acte malveillant, l'incendie d'une "cinquantaine de câbles" en Seine-et-Marne d'après le ministre des Transports Clément Beaune. Mercredi, le trafic restera "fortement perturbé" indique la SNCF, avec un TGV sur trois en circulation. 

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Dans la gare, les quelques voyageurs présents, valise à la main, ont semblé parfois perdus le long des quais déserts. "Je veux retourner à Château-Thierry, mais il n'y a plus de trains", se désole Jacky, courbé sur son téléphone et son application SNCF. "Je peux prendre un RER et puis un bus... Ce qui est bizarre, c'est que l'application indique qu'il y aurait un train mais les personnes susceptibles de me renseigner ne sont pas au courant". 

Départ du travail précipité

Sur place, les gilets rouges de la SNCF sont pourtant plus nombreux que les voyageurs eux-mêmes, la plupart ayant fait demi-tour dès l'annonce dans la matinée d'une interruption du trafic pour la journée. Certains ont tout de même misé sur un malentendu. "L'application m'a proposé un autre train, explique Marie, en études à Nancy, mais il n'a pas l'air de partir non plus. Je suis tout de même venue voir s'il était affiché."

Et lorsqu'un train est finalement annoncé au départ, c'est la ruée vers les quais. "J'ai quitté mon travail au plus vite pour pouvoir rentrer chez moi ce soir", explique Véronique, qui a raccourci sa journée de travail à Paris pour attraper ce TER inespéré vers Belfort. "Là je vais à Troyes et il s’arrête à Troyes", se félicite la voyageuse. 

D’autres ont eu moins de chance et continuent de patienter dans la longue file d'attente qui s'est constituée devant le guichet des billets, pour décaler leur voyage vers l'Est.