La SNCF est redevenue bénéficiaire en 2016
Alors que l'année 2015 avait été catastrophique, la compagnie ferroviaire a renoué avec les bénéfices en 2016.
La SNCF a laissé derrière elle sa perte colossale de 2015 pour retrouver la rentabilité en 2016, grâce à d'importants gains de productivité et une croissance qu'elle va chercher "là où elle se trouve", notamment à l'international, a annoncé le groupe ferroviaire public, lundi 27 février.
La SNCF a expliqué avoir enregistré un bénéfice net de 567 millions d'euros en 2016. L'année précédente, une importante dépréciation comptable de la valeur de son réseau, de ses gares et de ses trains l'avait conduite à essuyer une perte nette géante de 12,2 milliards d'euros.
Des gains de productivité supérieurs aux objectifs
L'an dernier a été marqué par des inondations et grèves au mois de juin, des attentats, une crise de l'acier et des céréales : la SNCF a "fait face à un environnement épouvantable", a expliqué le président du conseil de surveillance, Frédéric Saint-Geours. Coût estimé de ces événements: 700 millions d'euros. Mais "on a fait 825 millions [d'euros] de progrès de productivité, assez largement au-dessus de ce qu'on s'était fixé [750 millions], ça a permis de diminuer l'impact sur la marge et sur les résultats", a ajouté François Saint-Geours.
La SNCF a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 32,3 milliards d'euros, en hausse de 2,8%, grâce, notamment, à l'acquisition du logisticien américain OHL fin 2015, devenu depuis Logistics America. Un tiers du chiffre d'affaires est réalisé à l'international, via, notamment, les filiales SNCF Logistics (10 milliards d'euros dont 55% en dehors de l'Hexagone) et SNCF Keolis (4,9 milliards d'euros dont la moitié provient de l'étranger).
Une croissance boostée par les offres low-cost
"Nous poursuivons notre développement en allant chercher la croissance où elle se trouve", a commenté le président de la SNCF, Guillaume Pepy. Car si la marge opérationnelle, indicateur privilégié du groupe pour mesurer ses performances, chute de 300 millions d'euros, à 4,1 milliards, c'est "principalement du fait de la baisse de rentabilité des activités ferroviaires voyageurs", explique la SNCF.
Ainsi, le chiffre d'affaires des activités voyageurs augmente de 1,1%, à 15,1 milliards d'euros, et les trafics TGV sont en croissance de 1,9% hors grèves, mais les offres low-cost (TGV Ouigo, autocars Ouibus et covoiturage Ouicar) ont transporté 76% de voyageurs en plus. Le revenu issu des concessions de commerces en gares augmente de 8%.
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