Prix des billets de train : "Il faut réfléchir à des initiatives", reconnaît le ministre des Transports
"Il faut réfléchir à des initiatives sur les tarifs" des trains, reconnaît jeudi 25 mai sur franceinfo Clément Beaune, alors que les Français jugent les prix des billets de train trop chers. Il fait la distinction entre les trains "du quotidien comme les TER ou les Transilien par exemple", dont le coût est "assez bas" et les TGV. En France, "on ne subventionne pas le TGV", via l'État ou les régions. Il faut donc "développer les offres commerciales, pour les jeunes notamment, dans les prochains mois". Selon lui, "on peut faire mieux", notamment "en développant le Ouigo". Clément Beaune veut aussi et surtout plus de lisibilité sur les prix en instaurant "le billet unique", "parce qu'en plus du coût, parfois, on ne comprend rien". "Pourquoi un TER dans un sens de Bordeaux à Toulouse, c'est un certain prix, de Toulouse à Bordeaux, c'est un autre prix. Donc on va simplifier ça", assure le ministre.
Il souhaite par ailleurs, moderniser le réseau ferroviaire et pour cela, il "faut surtout des moyens". Clément Beaune assure donc que sa "priorité est d'utiliser l'argent public pour investir plus dans le réseau et les nouveaux trains. On a aujourd'hui le réseau ferroviaire le plus vieux d'Europe", insiste-t-il, mettant en avant le plan gouvernemental "à 100 milliards d'euros sur le ferroviaire entre maintenant et 2040". Plus précisément, "d'ici 2027, on va augmenter de 50% - soit 1,5 milliard d'euros par an - pour que le réseau soit l'objet d'investissement". Pour cela, le ministre explique qu'il va travailler avec les régions, mais aussi avec l'aérien qui "contribuera davantage au financement du train", alors même qu'Augustin de Romanet, PDG d'Aéroports de Paris, avait indiqué sur franceinfo, qu'il s'y opposait. "Il serait juste d'avoir une contribution sur les billets d'avion" pour "la transition écologique".
Et pour anticiper la hausse des températures dans les prochaines années, Clément Beaune souhaite que la climatisation dans les TGV, Intercités, et TER, "soit systématique", alors que le gouvernement prépare la France à un scénario de réchauffement de 4 degrés en 2100. Aujourd'hui, "tous les TGV sont ouverts techniquement à la climatisation, c'est le cas aussi des Intercités, mais pas de tous les TER". En Île-de-France, "les deux tiers" des Transilien ont aujourd’hui la climatisation : "Les nouvelles rames seront progressivement toutes climatisées". Il reconnaît que "la climatisation réchauffe l’atmosphère", mais qu'il faut être "raisonnable" et "juste", grâce "à des techniques qui ne consomment pas beaucoup". Pour les gares, "ça dépend des configurations, ce ne sera pas systématique", puisqu'il y a souvent des espaces ouverts.
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