SNCF : des lignes en péril
Les lignes ferroviaires qui transportent moins de 400 voyageurs par jour, en clair, qui ne sont pas rentables, sont menacées. Le gouvernement suivra-t-il les recommandations du rapport Spinetta ?
La dernière ligne entre l'Hérault et le Cantal est désormais menacée. Pas assez rentable, pas assez fréquentée. Dans le train que nous prenons, il n'y a qu'une poignée de voyageurs, forcément inquiets. Le rapport Spinetta préconise en effet de supprimer certaines petites lignes régionales, trop couteuses : 1,2 milliard d'euros par an au total.
34 000 passagers par an
En Bretagne, cette voie abimée bientôt centenaire pourrait disparaitre. Par sécurité, la vitesse est limitée à 60 km/h au lieu de 100. Mais elle rend bien des services aux usagers : "C'est pour les petits passagers comme nous : c'est pratique parce que ça relie Rennes, donc ça relie Paris, ça relie Saint-Malo", explique une passagère. Une ligne utile, sur laquelle l'État et la région ont prévu 26 millions d'euros de travaux. Mais avec 34 000 passagers par an, cela se justifie-t-il ? Pour les élus, ce n'est pas qu'une question de chiffres : "Ce sont des lignes qui par définition ne sont pas rentables, mais elles sont utiles pour la population", explique Gérard Lahellec, vice-président PS de la région Bretagne en charge des transports. Si la SNCF choisit de fermer cette ligne, la région pourra alors choisir de la reprendre à ses frais.
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