SNCF : l'augmentation du prix des billets de TGV "ne sera pas plus importante que l'inflation" en 2024, promet le président du groupe
"Pas plus que l'inflation" : invité du "8h30 franceinfo", Jean-Pierre Farandou, président du groupe SNCF a promis que les tarifs des billets de train ne s'envoleraient pas pour l'année 2024. Ainsi, l'augmentation du prix des billets pour les TGV Inoui "ne sera pas plus importante que l'inflation" en 2024, a-t-il indiqué, précisant qu'"on part sur ces bases et les chiffres seront affinés dans les jours et les semaines qui viennent."
Une annonce qui intervient quelques jours après le gel des tarifs pour les trains Ouigo, Intercités ainsi que sur la carte avantage en 2024 annoncé par le ministre des Transports Clément Beaune, jeudi 7 décembre dans le 8h30 de franceinfo. Jean-Pierre Farandou a confirmé que l'année prochaine, "les petits prix" des Ouigo, des Intercités, ou ceux de la carte Avantage seront gelés.
Face aux critiques récurrentes sur le prix des billets de TGV, surtout en cette période de Noël, le PDG de la SNCF a rappelé que l'entreprise publique pratique le "yield management", une technique de vente qui augmente le prix des billets en fonction de la demande et du taux de remplissage des trains. Mais Jean-Pierre Farandou le rappelle, "en moyenne, le coût d'un billet de TGV, c'est 45 euros. C'est moins cher que d'aller en taxi à Roissy, soit 50 euros."
L'année prochaine, la SNCF va continuer à développer les Ouigo, dont les places sont en moyenne "entre 15 euros et 25 euros". "Un quart de nos places TGV sont des Ouigo. Notre intention stratégique, c'est de passer à un sur trois", affirme Jean-Pierre Farandou.
Des hausses de prix dues aux péages et à l'investissement
La SNCF va faire face à de nouvelles augmentations des coûts de fonctionnement en 2024, +6% par rapport à 2023. "La raison principale, c'est l'augmentation du coût des péages", précise le patron de la SNCF, "ce que vous payez quand les trains roulent sur une ligne". L'utilisation du réseau ferroviaire française représente "40% du prix du TGV", et il coûte lui aussi plus cher en termes de maintenance et de production de l'infrastructure, depuis le début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
L'augmentation du coût des billets en 2024 pour les TGV Inoui est aussi due à l'investissement de la SNCF, qui a "commandé 100 rames de TGV et qui arriveront à partir de 2025", rapporte Jean-Pierre Farandou. L'objectif étant d'augmenter la capacité des trains les plus demandés.
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