SNCF : les concurrents tentent de se faire une place sur les voies
À Lyon, circulent des TGV rouges italiens et des TGV blancs espagnols. La compagnie nationale italienne Trenitalia relie Paris et Lyon depuis trois ans. Depuis le début de l'année, un Paris-Lyon est vendu en moyenne à 47 euros chez Trenitalia, moins cher que le TGV InOui mais plus cher que le Ouigo.
Cependant, Trenitalia accuse 84 millions d'euros de pertes en France ces deux dernières années, notamment car les trains ne font pas le plein. En moyenne, dans le TGV italien, 40 % des sièges sont vides. Pour utiliser le réseau français, Trenitalia paie des péages, mais ceux-ci vont augmenter, entraînant un surcoût d'environ 4 millions d'euros en 2025 selon nos estimations.
Renfe peine à monter en grade
Ancienne patronne des TGV de la SNCF, Rachel Picard vient de fonder la compagnie Proxima. En 2028, elle veut faire rouler douze TGV dans le grand ouest. Elle vient de lever un milliard d'euros avec un fonds d'investissement. Renfe, la compagnie nationale espagnole, a du mal à dépasser le trajet Barcelone-Lyon, car ses modèles de trains ne sont pas homologués. L'homologation dépend en effet du bon vouloir de son principal concurrent. La SNCF et ses filiales détiennent aujourd'hui plus de 98 % du marché TGV.
Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus
Parmi Nos sources
- Compagnies ferroviaires (SNCF Voyageurs, Trenitalia, Renfe et Proxima)
- Analyse des billets Paris-Lyon en seconde classe vendus entre janvier et octobre 2024 par Trenitalia et la SNCF sur la plateforme Kombo
- « Les pertes de Trenitalia en France s’envolent », article (payant) de l’Informé, septembre 2024
- Patricia Pérennes, économiste des transports
Liste non exhaustive
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