SNCF : nouvelle audience dans l'affaire des "Chibanis"
Une nouvelle audience dans l'affaire des travailleurs immigrés de la SNCF s’ouvre à Paris. Des "Chibanis", jeunes ouvriers originaires du Maghreb, estiment avoir été discriminés.
Une nouvelle audience dans l'affaire des travailleurs imigrés de la SNCF, les "Chibanis". Zakkia Ezzin est venue d'Alsace pour représenter son père décédé il y a peu. "Il espérait vraiment aller au bout. Il nous a laissé une petite lettre pour nous dire que l'on devait continuer. Je continue pour mon papa", explique-t-elle. Dans les années 1960 des milliers de jeunes originaires du Maghreb viennent travailler en France. Alors que la loi impose l'égalité entre les travailleurs, certains "Chibanis" estiment être discriminés. Devant les prud'hommes la SNCF a été condamnée mais a fait appel. Yannick Benhammou a du mal à comprendre. "Je suis retraité depuis 2010. Je suis arrivée à la SNCF en 1981, j'ai été embauché comme auxiliaire comme on le disait à l'époque", livre-t-il.
Pas les mêmes droits
Et les auxiliaires n'avaient pas les mêmes droits. "Je vais vous citer quelques exemples, continue-t-il. Quand on était malade, on n'avait pas le droit de bénéficier des visites médicales à l'intérieur de l'entreprise. Par contre, nos collègues qui étaient au même niveau que nous, eux y avaient le droit. Quand on était malade, on avait tout de suite trois jours de carence, donc on n'était pas payé." En France, 800 000 travailleurs immigrés auraient été discriminés.
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