La SNCF a une dette de 40 milliards d'euros, mais elle a aussi des actifs, beaucoup d'immobilier, qu'elle peut vendre pour renflouer ses caisses. C'est ce qu'elle a commencé à faire, en n'hésitant pas, pour gagner plus, à faire construire elle-même au cœur des villes.
Le patrimoine de la SNCF comporte 25 000 bâtiments, usines, entrepôts, ateliers parfois vétustes. L'immobilier est le deuxième poste de dépenses de l'entreprise derrière les salaires, avec un coût d'un milliard d'euros par an. Parmi les sites à l'abandon, une halle à quelques mètres de la gare de Lyon, à Paris. On y trouve une voie ferrée pour le TGV postal, plus utilisée depuis deux ans. La SNCF doit traiter les infiltrations d'eau et payer un gardien pour éviter les intrusions.
Les syndicats regardent ces opérations de très près
Pour renflouer ses caisses, la SNCF vend donc son patrimoine. L'objectif est de récolter 2 milliards d'euros en 10 ans, avec une trentaine de projets. Parmi eux, 7 hectares en plein cœur de Paris, autrefois utilisés pour le transport de marchandises. La SNCF a rasé le bâtiment et fait appel à des prestataires pour construire bureaux, logements, vendus à des promoteurs et des bailleurs sociaux. En gérant elle-même ce chantier, l'entreprise a gagné 180 millions d'euros. Certains logements seront réservés aux cheminots, mais la CFDT Cheminots trouve leur nombre pas assez important. Les syndicats affirment rester très vigilants sur la chasse aux mètres carrés engagé par le groupe ferroviaire.
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