: Vidéo Comment la SNCF recycle ses trains en fin de vie
Dans un cimetière de locomotives et de wagons près de Rouen (Seine-Maritime), 400 modèles sont en attente de démantèlement. Face au gâchis dénoncé par les cheminots, la SNCF vante sa capacité à recycler.
Près de Rouen (Seine-Maritime), un cimetière ferroviaire regroupe 400 voitures et wagons, aux carcasses taguées ou dévorées par le temps et par la rouille, sur plus de dix kilomètres. Certains trains ont dépassé l'âge limite conseillé ; d'autres, comme les locomotives de fret, auraient encore pu servir des années. Face à l'essoufflement du transport ferroviaire, la SNCF a décidé de s'en débarrasser. Un gâchis incompréhensible pour les cheminots. "Par exemple, les locotracteurs 8 000, ou les machines que vous voyez, ça fait 11 ans qu'elles sont ici, en désuétude", critique Christophe Callay, de la CGT Cheminots.
Vider la totalité des dix cimetières d'ici 2028
La SNCF a longtemps caché ses dix cimetières aux emplacements secrets. Mais à force de grossir, ils concentrent aujourd'hui 5 000 voitures et wagons. Dans l'un deux, les trains sont évacués petit à petit du site pour être démantelés. "Depuis l'année dernière, on est arrivés à un rythme où on démantèle plus rapidement que le nombre de nouvelles radiations de matériel ferroviaire, ce qui fait qu'on est en train de libérer, au fur et à mesure, des kilomètres de voie", défend Jérémie Pigeaud, du technicentre SNCF Quatre-Mares. Avec sa nouvelle filière de démantèlement, la SNCF veut vider la totalité de ses dix cimetières d'ici 2028.
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