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Trente ans après, comment l'arrivée du TGV a transformé la ville de Vendôme : "Avant avec le TER, c'était plus galère"

Prouesse pour le chemin de fer français, le premier train à grande vitesse franchit le cap des 380 km/h le 26 février 1981. Après plusieurs décennies de circulation, le TGV a permis à certaines régions et villes de se dynamiser comme à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. 

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Jack Bellanger, ancien conseiller municipal qui s’est battu dès 1986 pour la création d’une gare TGV à Vendôme (Loir-et-Cher). (FARIDA NOUAR / FRANCEINFO)

28 septembre 1990. Inauguration en grande pompe de la nouvelle gare de trains à grande vitesse (TGV) de Vendôme (Loir-et-Cher) par le ministre des Transports, Michel Delebarre. "Oh c'était prout prout !", lance Jack Bellanger qui assiste en retrait à la cérémonie à l'époque, alors qu'il est jeune conseiller municipal. 

Pourtant, il a été l'un des instigateurs de la gare en créant l'association Vendôme TGV : "On a fait du gros boulot ! On a organisé des réunions publiques, du porte-à-porte, on a distribué des tracts. C'était une véritable opportunité d'avenir et de développement. Les gens disaient 'on est bien entre nous, il ne faut surtout pas ! Vous vous rendez compte ça va devenir une cité dortoir.' Mais il y avait quand même une majorité qui avait du bon sens."

"Les gens avaient du bon sens, ils savaient très bien que les villes qui ont raté le train, elles ne se sont pas développées alors que celles qui l'avaient ont pu se développer. On savait qu'on était dans le vrai".

Jack Bellanger

à franceinfo

Pari gagné : des entreprises s'installent, des commerces ouvrent, la gare aimante des familles comme celle de Gisèle, installée à Vendôme depuis trente-et-un ans. "Nous sommes arrivés en même temps que le TGV, raconte celle que la ligne à grande vitesse a poussé à s'installer dans la ville. Ayant trois enfants, on s'était dit Paris n'est pas loin..." Il suffit en effet de 42 minutes pour arriver à la gare de Montparnasse. 

La gare TGV de Vendôme (Loir-et-Cher) a vu le jour en 1990.  (FARIDA NOUAR / FRANCEINFO)

Et aujourd'hui ils sont des centaines à monter dans le TGV tous les matins pour rejoindre leur travail dans la capitale, comme Élodie : "Avant avec le TER, c'était plus galère". Même constat pour Sébastien, lui aussi usager quotidien : "C'est bien plus rapide et le TGV, c'est assez souple et confortable."

Une explosion des prix de l'immobilier 

Le Vendomois connaît aujourd'hui un boom immobilier qui n'existerait pas sans le TGV, comme le constate Cédric Rochereau, notaire à Vendôme. "Le déconfinement a provoqué l'arrivée massive de Parisiens. Le marché immobilier est devenu plus dynamique que jamais. Pour les Parisiens, cela leur permet de télétravailler de surcroît"

"L'effet TGV" est définitivement un atout ici. L'installation de deux ateliers du maroquinier Louis Vuitton, dont un prés de la Gare, promet aussi de redonner un nouveau dynamisme économique au territoire qui ronronnait un peu, grâce à la création de 500 emplois à terme. 

Comment l'arrivée du TGV a transformé la ville de Vendôme - Le reportage de Farida Nouar

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